Désenclavement : ça ne roule pas à la même vitesse

Les arrondissements de Mbangassina, Ngoro et Ngambe Tikar attendent leur tour.

Tout n’est pas que rose dans le Mbam et Kim. Autant il y a une partie de ce département qui connaît un développement rapide après le passage de la route nationale n°15, autant il y a une autre qui reste à la traîne. Faute de véritables routes carrossables, les arrondissements de Mbangassina, de Ngoro et de Ngambe Tikar se trouvent ainsi enclavés. La circulation dans ces unités administratives, aussi bien en saison pluvieuse qu’en saison sèche, relève d’un véritable parcours du combattant. Non pas que les distances soient très longues, mais davantage à cause du mauvais état des routes. Les usagers doivent à cet effet s’armer d’une bonne dose de courage et de patience pour affronter ces pistes boueuses et poussiéreuses jonchées par endroits de marres d’eau, de trous d’éléphants et de troncs d’arbres. Peu importe le type de voiture que l’on emprunte. 
Pour partir de Ngambe Tikar pour Yaoundé, par exemple, il faut parcourir 500 km. L’itinéraire le plus indiqué est celui passant par Foumban et Bangangté (dans la région de l’Ouest) -Bafia-Obala. L’usager doit emprunter le même itinéraire pour rallier Ntui, le chef-lieu du département du Mbam et Kim, situé à 400 km, et devra remonter par Batchenga à partir d’Obala. Certes, il peut également se rendre directement à Yoko, mais les 150 km de route en terre sont une véritable galère. En aller simple, l’usager doit débourser 20 000 F pour s’offrir le luxe d’un engin à deux roues pour se rendre à Yoko ou à Ngambe Tikar, vice-versa. Les véhicules sont presque introuvables sur cet axe à cause du mauvais état de la chaussée. Les quelques rares qui s’y hasardent doivent pouvoir être adaptés à la réalité du terrain. Seules quelques rares motos s’y aventurent. Les villages sont rares le long de cet itinéraire. Il faut passer en moyenne 5 heures de voyage pour arriver bien épuisé à destination. On peut parfois parcourir une vingtaine de kilomètres en pleine forêt ou savane sans voir l’ombre d’une seule habitation. Tout comme partir de Yebekolo ou d’Ombessa pour Mbangassina, en passant par Namanga, en ces temps de pluies est une douloureuse épreuve. Certains agents publics affectés dans ces localités y résident difficilement à plein temps lorsq...

Reactions

Commentaires

    List is empty.

Laissez un Commentaire

De la meme catégorie