Potentiel : une terre généreuse

Adalbert Mbida est un Yebekolo établi à Ntui depuis des décennies et qui n’a pas l’intention de retourner dans son Ayos natal. Il dit bien mener sa vie de cultivateur et prendre soin de sa petite famille grâce à cette activité. « Je suis bien ici. J’ai trouvé femme à Ntui et avec elle, nous avons fondé une famille. Je gagne ma vie grâce à la culture de la terre », lance-t-il. Amadou Dewa, est quant à lui un Mafa parti de Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord et dit trouver son compte dans l’élevage des bovins. Il dit avoir choisi de s’installer dans cette localité où l’herbe semble plus verte pour ses animaux. « Je me rends régulièrement dans le Septentrion pour me ravitailler en bétail et je redescends à Yoko où je suis basé. Je profite de ces belles savanes pour bien nourrir mes bêtes », souligne cet opérateur économique. Clara Mbanya tire son épingle du jeu dans la vente des vivres frais qu’elle achète dans les champs pour aller écouler dans les grands centres urbains. Cette fille de Wum dans le Nord-Ouest dit se sentir à l’aise dans la contrée où elle a mis sur pied une famille. 
Comme eux, ils sont nombreux ces autres Camerounais partis de leurs localités d’origine pour s’établir dans le Mbam et Kim. On retrouve également dans ce métissage des expatriés, à l’instar des Nigérians, des Maliens et des Centrafricains, qui s’investissent dans le petit commerce, la pêche, le transport et l’agriculture. L’enclavement de certaines localités ne constitue non plus un obstacle à l’ardeur des nombreux exploitants forestiers alléchés par les essences rares dont regorge cette vaste forêt. L’implantation des unités de transformation du bois constitue un autre facteur important d’attrait d’une population diversifiée en quête d’un mieux-être. Attirés par une pluviométrie abondante, les nombreux ...