Cybersécurité : l’école des femmes

Les cybermenaces n’épargnent personne. Quand il ne s’agit pas d’un SMS frauduleux, c’est un faux site Internet où l’auteur se passe pour votre banquier. Parfois une plateforme de vente en ligne fictive ou encore des usurpateurs d’identité sur Facebook, Instagram, Twitter, entre autres. Et nul n’est à l’abri de ces menaces numériques qui ne sont pas sans conséquences. Afin d’informer, édifier et former les femmes qui font la plus grande franche des victimes des cybercriminels, le ministère des Postes et Télécommunications a organisé hier à Yaoundé, un « séminaire de sensibilisation des femmes du secteur privé et de la société civile sur les questions de cybersécurité au Cameroun. Les travaux ouverts par le ministre Libom Li Likeng rentrent dans le cadre de la campagne nationale pour la promotion de la culture de la cybersécurité et la sensibilisation à l’utilisation responsable des réseaux sociaux et plateformes digitales.
Lors de la session spéciale présentée par le Dr Denis Ngae, chef de la Division des Projets, des études et de la Prospective au Minpostel, ce dernier a rappelé que la cybermenace la plus répandue concerne les arnaques financières. Notamment dans le commerce en ligne et les paiements mobiles. Selon lui, en 2022, plus de 60% des incidents signalés à l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication concernaient les fraudes liées aux transferts mobiles. Le formateur est aussi revenu sur les usurpations d’identités, les fakes-news et le cyberharcèlement, qui sont tous répandus sur le Net. « Malheureusement, ce sont souvent des femmes qui en sont les premières victimes. Un rapport de la Commission africaine des droits de l’Homme indique que 72% de femmes africaines connectées ont subi une forme de violence numérique », a déploré le Dr De...