Négociations Madagascar-France sur les îles éparses : deuxième round

La France et Madagascar se sont retrouvés pour la deuxième fois dans le cadre de la Commission mixte sur les îles éparses afin de discuter de l'avenir de ces micro-territoires. Contrôlées par Paris, les îles éparses sont revendiquées de longue date par Antananarivo. Ce contentieux territorial abordé hier au ministère français des Affaires étrangères est vieux d'une cinquantaine d'années. Les premières négociations sur le sujet datent de six ans.
La délégation malgache tentera de défendre sa souveraineté sur ces territoires inhabités, mais riches. Elle est conduite par le ministre des Affaires étrangères, Rafaravavitafika Rasata et composée de juristes et des spécialistes en relations internationales. 
Ce comité scientifique a élaboré les arguments techniques, historiques et environnementaux qui serviront à défendre la souveraineté de Madagascar sur ces îles. Dans son dossier, la délégation malgache dispose, entre autres, de deux résolutions des Nations unies de 1979 et 1980, demandant à la France « d'entamer sans plus tarder des négociations avec le gouvernement malgache en vue de la réintégration des Îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ». Au-delà de la dimension juridique, les îles éparses ont un poids géopolitique et économique majeur. Elles représentent une zone économique exclusive d’environ 640 000 km², riche en ressources halieutiques et potentiellement en hydrocarbures. Ces îles sont, souvent qualifiées de « sanctuai...