Budget 2025 : des réajustements opérés

Le président de la République a signé vendredi dernier une ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances initiale.

418,2 milliards de F. C’est le montant qui vient s’ajouter au budget de l’Etat du Cameroun pour le compte de cette année. Information principale de l’ordonnance modifiant et complétant certaines dispositions de la loi de finances du 23 décembre 2024 que le président de la République a signée vendredi 12 juillet dernier. Le budget de l’Etat qui était de 7317,7 passe donc à 7735,9 milliards de F, dont 7669 milliards de F pour le budget général et le reste pour les comptes d’affectation (le montant initial ici reste inchangé). Cette ordonnance complète la loi promulguée le 23 décembre dernier, traduisant une réorientation des priorités économiques et financières en cours d'année. Un ajustement qui s’imposait au vu du contexte économique actuel. Dans les détails, pour ce qui est des recettes, on observe une baisse. Le repli des recettes pétrolières (93,3 milliards de F) pourrait expliquer cette situation, notamment la baisse du prix du baril de brut camerounais à l’international, la baisse de la production de pétrole brut et du gaz. Les ressources internes vont également chuter de 12,2 milliards de F. Dans les emprunts et autres financements, c’est un ajout de 531 milliards de F qui est fait pour répondre aux besoins en financements. On passe ainsi de 1702,7 milliards de F à 2234,2 milliards de F. L’évaluation des charges du budget de l’Etat fait état de ce que les dépenses ont connu un ajustement passant de 5387,7 milliards de F à 5816,9 milliards de F. 
L’ordonnance du président nous apprend également que le gouvernement est habilité à recourir à des emprunts sur les marchés financiers et bancaires intérieurs et extérieurs, pour financer des projets de développement et apurer des restes à payer pour un montant maximum de 930 milliards de F. Sur le marché financier intérieur, ce sera 600 milliards de F à chercher par émissions de titres publics et sur les marchés financiers extérieurs, l’enveloppe est fixée à 330 milliards de F. Pour le Pr. Patrice Ongono, économiste, les prochaines élections pourraient expliquer cette situation. « L’organisation de cette élection absorbe beaucoup de ressources financières. Il y a aussi beaucoup de travaux qui sont réalisés par les administrations sectorielles, notamment les infrastructures routières qui peuvent justifier une telle décision. C’est une initiative ...

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