Drames sociaux et médiation culturelle : les étudiants s’expriment et écoutent

Le projet « Échos d'écritures, signaux sociaux, médiation culturelle » a dévoilé toute sa quintessence lundi dernier à l’Université de Yaoundé I. Sous la coordination du Pr. Bienvenu Cyrille Bela, chef de département des arts et archéologie, les huit étudiants (sept plasticiens et une théoricienne) de Master I de la filière arts plastiques et histoire de l’art de cette institution universitaire ont démontré quelques facettes de leur vision artistique.
Dans l’aspect purement exposition, on retient la performance « Graphomancie » d’Akono Ondoua autour d’un axe routier. Sous des airs de « fou silencieux », il parcourt cette voie qui interroge notre rapport avec la société urbaine. Un chemin balisé et jonché de panneaux parfois atypiques de signalisation. Sur certains d’entre eux où ont été placardés des portraits, le « fou du village » a fait des escales. Des arrêts résonnant comme des sonnettes d’alarme. Des signaux envoyés à l’administration de l’Université de Yaoundé I pour les doléances formulées. Des appels également en direction de la société en proie à des « coups de folie » à travers la violence et les drames sociaux. Les cas d’infanticide du bébé Mathis et de la petite Orphée ont ravivé les mémoires. « Je pense que la performance qui a clos l’événement essayait de réveiller ces souvenirs pour que l’art soit souvent un antidestin, pour que l’art nous permette de ne pas oublier », a indiqué le Pr. Narcisse Tchandeu, coordonnateur pédagogique.
En dépit de l’ouverture des portes du souvenir et de la dénonciation des actes asociaux, l’exposition s’est appesantie sur les identités. Pour cela...