Droit d’auteur : ce trésor qui dort…
- Par Assiatou NGAPOUT M.
- 13 août 2025 14:00
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A cause de nombreux dysfonctionnements, les œuvres de l’esprit pourtant appréciées tardent à procurer le bien-être à leurs acteurs. Et faire décoller de véritables industries culturelles, malgré les facilités apportées par le numérique.
La question du droit d’auteur remise une fois de plus au goût du jour lors de la Conférence régionale qui s’est déroulée les 28 et 29 juillet dernier à Yaoundé. La rencontre organisée par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle avait pour thème : « Le droit d’auteur : un moteur de l’économie créative ». En effet, à l’échelle mondiale, les industries culturelles et créatives génèrent plus de 2 250 milliards de dollars de chiffre d’affaires par an et emploient plus de 40 millions de personnes selon les données de l’Unesco et de la Banque mondiale. Malheureusement, l’Afrique ne bénéficie actuellement que d’environ de 3% de ces retombées, malgré la richesse et la vitalité de ses expressions culturelles. Au Cameroun, le droit d’auteur demeure un véritable défi. Les créateurs peinent encore à profiter des fruits de leurs œuvres. Bien que régi par une législation spécifique, ce mécanisme se heurte à un manque d’éducation et de sensibilisation des usagers. Ce qui entraîne des difficultés dans la compréhension et le respect des droits des créateurs, ainsi que dans la lutte contre la contrefaçon. L’ignorance des lois et des mécanismes de protection du droit d’auteur par le grand public et même par certains créateurs est un obstacle majeur à la protection des droits d’auteur.
D’un autre côté, la faiblesse de l’expertise des responsables chargés de son application et de sa gestion se traduisent par des dysfonctionnements récurrents dans la répartition et une difficulté à lutter efficacement contre la piraterie. Le droit d’auteur souffre également d’une faiblesse structurelle au niveau de la collecte et de la perception des prérogatives. « Le recensement des œuvres protégées par le droit d’auteur, ainsi que les utilisateurs de ces œuvres sont difficiles, limitant ainsi l’assiette sur laquelle les droits peuvent être collectés. Aussi, les organismes de gestion collective (OGC) chargés de collecter et de répartir les droits d’auteur sont-ils souvent critiqués pour leur manque de transparence dans leurs opérations, ce qui crée une méfiance chez les artistes », explique un expert en dro...
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