Galim-Tignère: résolument en mutation
- Par Pierre CHEMETE
- 28 mars 2017 23:44
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Jadis contrée hors d’atteinte, la commune du Faro-et-Déo sort progressivement de l’oubli
Samedi 18 février 2017, les « Nyem-Nyem » célébraient leur fête. La 32e édition du festival éponyme s’est déroulée à Galim-Tignère. Les effusions de joie étaient perceptibles. Tôt dans la matinée, les visiteurs ont effectué l’ascension du mont Djim, situé à quatre kilomètres du lamidat. Galim-Tignère s’identifie à ce festival qui est aux Nyem-Nyem ce qu’est le Ngouon pour le peuple Bamoun ou le Ngondo aux Duala. Si la réputation de Galim-Tignère s’est bâtie en partie sur cet évènement culturel, l’unité administrative reste célèbre pour son éloignement et son enclavement.
Un sort qu’il partage avec Kontcha, Mayo Baléo et Tignère, les trois autres arrondissements qui forment le département du Faro-et-Déo. Galim-Tignère n’est pas aussi éloigné que ça de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. L’arrondissement est situé à 200 Km de Ngaoundéré. Mais, il faut six heures de route minimum, en période de sècheresse, un peu plus pendant les pluies, pour parcourir cette distance. « A une certaine période, en saison des pluies, on mettait deux jours entre Galim-Tignère et Ngaoundéré », témoigne Bobbodji Galdima Bakari, délégué régional des Domaines de l’Adamaoua, élite de la localité. Les choses se sont donc sensiblement améliorées, ces dernières années. L’entretien routier périodique de l’axe Ngaoundéré-Tignère-Galim Tignère a allégé les souffrances des voyageurs, qui se rendent généralement en grand nombre dans la localité les vendredis, jour de marché.
L’or et le saphir
Outre les nombreux attraits touristiques et culturels de la localité, Galim-Tignère mise également sur son potentiel agro-pastoral mais surtout sur ses ressources minières. La commune est une grande zone d’élevage de bovins. Un plus pour ce bassin agricole situé dans le plateau avec Tignère, alors que Mayo-Baléo et Kontcha, les deux autres communes font partie de la plaine. Précision et c’est loin d’être un détail : les communes de Galim-Tignère et Tignère sont dirigées par les exécutifs municipaux de l’UNDP pendant que Kontcha et Mayo Baléo sont sous la bannière du RDPC. Ibrahim Yaya, maire de Galim-Tignère, souligne que sa municipalité peut aussi compter sur ses ressources minières.
Le sous-sol de cette unité administrative regorge d’or et de saphir, communément appelé « caillou bleu. » Gabriel Yadji, délégué régional des Mines de l’Adamaoua, confirme les indices mais reste néanmoins prudent sur les quantités. L’exploitation de ces mines reste artisanale. Coincé entre Tignère, Tibati, Banyo, Kontcha et Poli, Galim-Tignère, cherche sa voie. La commune qui souffre toujours de l’enclavement malgré les efforts des pouvoirs publics, connaît un déficit en eau potable et en électricité. Deux projets phares sont exécutés en ce moment dans la ville. Les chantiers de fabrication des panneaux solaires et de construction de la gendarmerie, ne passent pas inaperçus. Galim-Tignère ou pays des « Nyem-Nyem », peuple co...
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