« Le rôle central du Conseil constitutionnel confirmé »
- Par Yvan BOUNOUNG
- 07 août 2025 11:19
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Dr Jean-Pierre Loïc Nkulu Atangana, enseignant de science politique à l’Université de Bertoua.
Le contentieux pré-électoral s'est achevé mardi dernier au Conseil constitutionnel, avec la confirmation de 12 candidatures sur les 13 validées par Elections Cameroon. Comment appréciez-vous la manière dont le processus a été conduit ?
Le processus a respecté les délais légaux définis par le Code électoral. Elections Cameroon (Elecam) a publié sa liste le 26 juillet, les représentants des candidats rejetés ont saisi le Conseil constitutionnel dans le délai de 48 heures et l’institution s’est prononcée avant la date limite du 11?août. L’audience a ensuite eu lieu. Le Conseil constitutionnel a examiné de manière minutieuse les recours, notamment celui de Maurice Kamto, dont la contestation a été jugée recevable sur la forme mais rejetée «?au fond?» pour absence de justification légale solide. De même, les recours contre Paul Biya ont été écartés faute de base juridique. L’opposition et certains observateurs ont insisté sur la composition du Conseil qui pourrait, d’après eux, affecter la perception de son impartialité. Mais ces appels à la récusation de certains membres du Conseil n’ont pas abouti. Globalement, la tenue régulière des débats a confirmé le rôle central du Conseil constitutionnel dans la phase pré-électorale.
Pour la suite du processus électoral, à quoi devraient désormais s'occuper les 12 candidats finalement retenus ?
Ils doivent élaborer et diffuser un programme clair et structurant. Les candidats doivent articuler des propositions concrètes répondant aux urgences nationales : relance économique, résolution de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes, réforme institutionnelle, etc. Il est question aussi de couvrir efficacement le calendrier de campagne, assurer une présence territoriale forte dans toutes les régions du pays, notamment via des meetings, des spots médiatiques et une bonne organisation en termes de mobilisation citoyenne. Le défi est aussi de surveiller l’intégrité du processus électoral, collaborer avec des observateurs indépendants, etc. Il faut également penser à se prémunir contre les recours post-électoraux, préparer des dossiers solides pour contester les résultats si nécessaires. En ce qui concerne spécifiquement l’opposition, le projet d’une candidature consensuelle doit prendre forme. Certains candidats pourraient aussi envisager des alliances stratégiques ou des ententes tacites pour maximiser l’impact de l’opposition face au candidat sortant.
De quelles options disposent désormais tous ceux dont le verdict a été défavorable à l’issue du contentieux pré-électoral ?
Ceux dont la candidature est rejetée ne disparaissent pas automatiquement de la scène politique. Même si leur candidature est ...
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