« Une vision claire sur un horizon de quatre ans »

Yves Tsala, consultant en basket-ball.

En 2025, on devra encore attendre pour voir les Lionnes décrocher leur premier titre continental. Quel regard portez-vous sur leur participation à cette récente édition de l’Afrobasket féminin ?
Pour cette participation, on a alterné le bon et le moins bon. Il y a eu un grand déphasage entre les différents résultats. On dira que les deux défaites étaient contre des grandes équipes : le Mali et le Nigeria. Je pense qu’on a mal négocié ces matches, peut-être au niveau de la préparation mentale. L’autre constat fait, c’est que dans cette équipe, on a tourné avec six - sept joueuses à peu près. C’était déjà la tendance pendant les matchs de préparation. Alors que dans ces moment-là, on essaye des choses pour voir les joueuses dans certaines situations. Mais, on n’a pas vu ça. On tournait déjà avec un effectif réduit. Il n’y a pas eu d’adaptation. On a vu que ce sont les joueuses locales qui ne jouaient pas ou qui jouaient très peu. Est-ce que ces joueuses locales n’ont pas le niveau ? La conséquence a été des rotations limitées. Et maintenant, quand il fallait enchaîner les matches puisque nous sommes passés par les barrages, il y aussi eu la fatigue qui s’est ressentir à un moment donné. Surtout que contre les grosses équipes, il ne faudrait pas de temps morts. 


On se serait attendu à mieux qu’une cinquième place avec un tel potentiel…
Effectivement. On s’attendait à mieux, parce que le Cameroun a atteint un certain plafond de verre à l’extérieur qu’on n’arrive pas à briser. Dans les compétitions organisées au pays, on reste toujours sur le podium, en 2015 (argent) et 2021 (bronze). La meilleure place obtenue à l’extérieur était en 2013 au Mozambique, on a terminé quatrième. Depuis là, on n’a plus jamais atteint le dernier carré. Mais, une fois de plus, on s’arrête à ce stade. On constate malheureusement qu’il y a une marge qui nous sépare encore des équipes de ce carré d’as tel que le Nigeria, le Mali, le Sénégal. Il faut se poser des questions par rapport à cela.  


L’absence de Hermione Ngueko peut-elle avoir été préjudiciable ? 
Je pense que son absence a eu un impact non seulement dans les vestiaires, mais aussi sur le terrain. Hermione Ngueko, du haut de son expérience, et de sa position de capitaine a une certaine influence sur ses coéquipières. Dans ces deux lourdes défaites contre le Nigeria et le Mali, elle était l’une des leaders qui pouvait rassurer ses joueuses, de les motiver avant et pendant le match ; de les amener à se surpasser. Et on a moins compris le fait de se passer d’elle pour ne pas faire jouer celles qui étaient censées la remplacer. 


Que faudrait-il réunir pour que lors des prochaines éditions de l’Afrobasket féminin, qu’on ne se contente pas seulement de se qualifier et de participer ? 
Déjà, le Cameroun pourrait être un mélange des modèles du Nigeria et du Mali, même si ces deux pays ont des modèles de développement complément opposé. L...

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