Publication : en mémoire de Go’Away

Des coups de crayons et de stylos Rotring qui n’ont pas sombré dans l’oubli. L’équipe coordonnée par la journaliste Angèle Luh-Sy Mbazoa ravive la mémoire de Go’Away, ancien caricaturiste de Cameroon Tribune (CT) de 1988 à 1994. Une figure emblématique du dessin de presse exhumée dans le livre numérique gratuit intitulé « Go’Away, la griffe d’un génie de la caricature ». Le document de 110 pages a pour sous-titre « L’héritage immortel d’un artiste éclair ». Il traduit la volonté de la famille du disparu, de ses anciens collègues et des professionnels des médias qui l’ont côtoyé d’honorer son héritage artistique et de susciter des vocations, entre autres.
En sept chapitres, « Go’Away, la griffe d’un génie de la caricature » retrace la saga de Jean Florent Goawé à l’état civil. Il évoque les prémices d’un talent qui va s’affirmer d’Oveng-Yemvok à Yaoundé en passant par Sangmelima. « Il avait l’âge du rap local et surtout l’œil ironique sur notre société », se souvient Jean-Marie Ahanda, ancien collègue de Go’Away à CT. Un souvenir consolidé dans la page suivante par sa célèbre caricature de la fièvre communicative causée par le tube « Essamba » interprété par Mbarga Soukouss. Des différentes contributions, on retient de Go’Away le style espiègle, le trait raffiné et « un travail apprécié pour son humour et sa capacité à critiquer la société sans entrer en confrontation avec les institutions ou les personnalités publiques ».
Des dessins placardant « Sourire du jou...