« On peut se lancer dans l'entrepreneuriat en partant de zéro »

Leyla Doup Kaïgama est une Camerounaise établie à Strasbourg en France depuis plus de 10 ans. Journaliste diplômée de l'Ecole supérieure des Sciences et Techniques de l'information et de la communication, du Centre Universitaire de journalisme de Strasbourg, elle est aujourd'hui à la tête de Kray Formation, entreprise qui accompagne tout jeune dans l'univers du business et de l'entrepreneuriat.

 De journaliste à chef d’entreprise. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Avec le temps et les rencontres, j’ai compris que beaucoup de personnes apprennent un métier, mais gardent au fond d’elles une passion qu’elles n’osent pas toujours explorer. Certaines franchissent le pas, d’autres jamais. C’est exactement ce qui s’est passé avec moi et l’entrepreneuriat. J’ai toujours eu le goût de l’écriture, cette facilité à transmettre des idées et des émotions. Me former au journalisme m’a permis de perfectionner cet art et de collaborer avec différents médias. Mais l’appel de l’entrepreneuriat a été plus fort. J’ai commencé par utiliser mes compétences rédactionnelles pour créer des services destinés à aider d’autres entrepreneurs à se faire connaître. Puis, j’ai lancé un magazine de proximité pour mettre en lumière les petits commerces locaux. C’était ma manière d’être utile, d’avoir un impact concret autour de moi.

Vous êtes aujourd’hui à la tête de Kray Formation, basée à Strasbourg. Que proposez-vous concrètement ?
Kray Formation est mon dernier projet, lancé en avril 2025. Sa mission est claire : démystifier l’entrepreneuriat. Je veux montrer que l’on peut se lancer en partant de zéro, sans investir des millions, sans réseau, même quand on pense ne pas avoir “l’idée parfaite”. Pour moi, entreprendre, c’est avant tout être au service des autres, résoudre un vrai problème. Beaucoup n’osent pas franchir le pas parce qu’ils se croient illégitimes, incapables ou “pas prêts”. Pourtant, j’ai commencé avec rien et j’ai quand même réussi à concrétiser toutes mes idées, malgré des échecs, mais aussi de belles réussites.

Qui est votre cible et comment travaillez-vous à l’atteindre depuis Strasbourg ?
Je m’adresse à toutes les personnes qui veulent créer une activité, mais plus particulièrement aux salariés. Pourquoi ? Parce qu’ils ont déjà une sécurité financière, et je ne veux pas vendre d’illusions : l’entrepreneuriat est un marathon. Beaucoup d’activités mettent des années avant d’être rentables. La clé n’est pas dans la technique, mais dans la pertinence de ce que...