Centrales hydroélectriques, barrages et projets d’alimentation en eau : des infrastructures de poids

Hydroélectricité 
Le secteur de l’hydroélectricité a notamment vu naître plusieurs barrages ces dernières années. C’est le cas de Memve’ele. En injectant 211 mégawatts dans le Réseau interconnecté Sud d’après les données officielles, il a permis de stabiliser la tension à Yaoundé, Kribi, Ebolowa et Sangmélima. Ce barrage a également réduit les coupures et relancé l’activité économique locale. Du côté de Lom-Pangar, un barrage de régulation couplé à une centrale de 30 MW a ouvert une ère nouvelle. Avec une capacité de six milliards de mètres cubes, cette infrastructure a renforcé la production énergétique des centrales de Song Loulou et d’Edéa, jusqu’à 170 MW supplémentaires en période d’étiage. La région de l’Est par exemple bénéficie depuis lors d’une ligne haute tension de 90 kV entre Lom Pangar et Bertoua. A ces deux projets, s’ajoute la centrale hydroélectrique de Nachtigal. D’une puissance de 420 mégawatts, soit 30 % de la capacité nationale actuelle, la centrale en service depuis quelques lis, devrait produire chaque année, 2970 GWh pour les ménages, les petites et moyennes entreprises, les industries, les hôpitaux et les écoles.

Energie solaire  
Au-delà des barrages, les centrales solaires de Maroua et Guider, connectées au Réseau interconnecté Nord ont couvert, d’après les données officielles, jusqu’à 40 % de la demande diurne locale dans le septentrion. Face à la crise hydrologique sans précédent de 2020 et 2021 qui menaçait de paralyser ce réseau, deux centrales solaires photovoltaïques de dernière génération, dotées de trackers solaires et de systèmes de stockage par batteries lithium, ont vu le jour. Grâce à ce projet stratégique, mis en service en octobre 2023, plus de 34 000 ménages bénéficient désormais d’une alimentation stable en électricité. Le Projet d’électrification rurale de 1000 localités par systèmes solaires photovoltaïques quant à lui, a également permis d’apporter de la lumière à des centaines de milliers de personnes en zone rurale. L’interconnexion entre les réseaux interconnecté sud et nord, dont la mise en service est prévue en 2028, est en cours de construction à travers une ligne 225 kV double terne double faisceau 515 Km. Elle contribuera à l’évacuation de la production de la centrale hydroélectrique de Nachtigal vers la zone septentrionale.   

Eau 
Côté eau potable, de nouvelles infrastructures ont été réalisées, permettant d’améliorer l’accès.  Le Projet d’Alimentation en Eau Potable de la ville de Yaoundé et ses environs (PAEPYS) s’est avéré être une bouée de sauvetage. Inauguré en août 2024, ce programme de plus de 102 kilomètres de conduites doit apporter désormais 300 000 m³ d&r...