Nécrologie : Koko Komegne, l’immatériel !

L’art l’avait rendu éternel. La mort l’a rendu immatériel. Mardi 28 octobre 2025 à son domicile à Youpwè, Douala, Koko Komegne, père de l’art contemporain camerounais comme il se désignait lui-même, a quitté le monde des vivants. Lui, le Maitre qui aurait dû fêter ses 60 ans de carrière dans l’art en 2026. Lui le peintre, sculpteur, dessinateur, mais aussi l’artiste engagé, le chroniqueur social qui ne manquait pas d’exprimer son avis sur les difficiles conditions de vie des masses. A ces masses, il lègue son œuvre d’art public « Nje Mo Ye », inaugurée lors du Salon urbain de Douala (SUD) en 2007 et installée au lieudit « Dernier poteau », dans le quartier populaire New Bell.
Forcé par la maladie, l’âme de « Père Koko » a pris le large pour rejoindre sans nul doute les mânes de ses ancêtres à Batoufam – dans la région de l’Ouest –, où il a vu le jour le 2 octobre 1950. Maintenant, les expositions et autres évènements d’art seront orphelins de sa silhouette légèrement voutée, ses dreadlocks, ses pantalon et blouson (ou chemise) en jeans bleu de différentes nuances, son t-shirt noir, un bonnet ou un chapeau vissé sur la tête et ses inséparables lunettes de soleil. Les artistes et autres amoureux de l’univers de l’ar...