Musique : la quête spirituelle de Hervé Nguebo

Une marche solitaire, guitare acoustique à la main droite et une lueur à l’horizon. Dès la pochette, Hervé Nguebo renseigne déjà sur sa quête de lumière. « Le Saint Graal » est l’intitulé du nouvel album de l’ancien sociétaire du groupe Quartier chaud. Un nouvel opus venant à la suite de « Another Part of Me » (2015), « Multicol’or » (2018) et « Parodie d’amour ». Une offre accompagnant 33 ans de présence et de pratique musicale continue. « Chaque chanson est une invitation à nous retrouver autour de ce qui unit : l’amour, la musique, la culture et la patrie », précise l’auteur du titre à succès « Essoka » sur son compte officiel Facebook. Un attachement aux racines, à la lutte, à l’espoir, à l’intérêt général ou encore à la fierté que l’on retrouve dans les neuf titres dont on ne saurait nier le plaisir d’écoute.
Pour cadrer avec le contexte postélectoral actuel, Hervé Nguebo lance un appel à l’union des cœurs pour notre très chère patrie à travers « Cameroun ». La troisième plage de la tracklist dans laquelle il clame son amour au blason national. « Cameroun mon beau pays », « Cameroun ô Mulema » (Cameroun mon cœur), clame-t-il. Le fils de Mbouroukou dans le département du Moungo, région du Littoral, n’oublie pas ses racines dans le titre « Ngoh ni nsongo ». De façon explicite et dans la base rythmique de cette partie du Cameroun, il appelle à l’unité de la communauté disséminée dans les régions du Littoral, du Sud-Ouest et de l’Ouest. En 40 minutes et trois secondes, Hervé Nguebo propose un projet très abouti de par la qualité des harmonies. Sans aucun doute, la ballade afrojazz « Alla » fera partie des coups de cœur. Au même titre que l’amour obsessionnel et les promesses qui vont avec, agréablement formulées en français, en duala et en anglais dans «...