Nécrologie : Mballa Elanga, le dernier voyage

La salle VIP de la morgue de l’Hôpital général de Yaoundé n’a pas pu contenir la forte mobilisation. Les malchanceux qui n’ont pas pu supporter la station debout ou avoir une place assise se sont contentés de l’esplanade. Des proches, amis, anciens camarades de classe, des professionnels du monde du livre et de l’édition, des acteurs du mouvement culturel et artistique national, du personnel du ministère des Arts et de la Culture (Minac) sous la conduite de Jacques Blaise Nkene, secrétaire général, ont tenu à assister au premier chapitre des obsèques d’Edmond VIII Mballa Elanga. Une mise en bière à laquelle ont assisté Clément Atangana, président du Conseil constitutionnel et Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique.
Larmes et sanglots ont accompagné l’entrée de la dépouille de celui qui, au moment de son décès le 19 septembre dernier, exerçait la fonction de directeur du livre et de la lecture. Dans son homélie, le célébrant de l’eucharistie qui s’en est suivie s’est appuyé sur la lettre de saint Paul apôtre aux Romains, chapitre 8, versets 31 à 39 et sur la typologie de mort du philosophe allemand Martin Heidegger. De la mort du « je », du « on » et du « tu », c’est celle du « tu » dont il était question hier après-midi. Une mort qu...