« Il s’agit de renforcer la proactivité face aux crises bancaires »
- Par Junior MATOCK
- 11 Nov 2025 10:48
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Georges Meka Abessolo, expert financier.
Le ministère des Finances vient de lancer un appel à candidatures pour la sélection d'experts financiers appelés à jouer les fonctions d'administrateurs provisoires ou de liquidateurs dans les établissements de crédit en difficulté. En quoi cette démarche est-elle pertinente ?
La démarche du ministère des Finances (Minfi) du Cameroun est pertinente car elle s’inscrit dans le cadre institutionnel, règlementaire, stratégique et préventive de la stabilité économique et financière de la zone Cemac conformément au règlement 02/14/Cemac/Cobac du 25 avril 2014 dont l’article 29 dudit règlement. Celui-ci dispose que la Cobac désigne les administrateurs provisoires à partir d’une liste préalablement dressée par le Minfi. Ainsi, au niveau national, cette démarche du Minfi, autorité monétaire et garant de la supervision financière des établissements bancaires établis au Cameroun, vise à densifier le fichier des experts financiers nationaux capable d’assurer les mandats d’administrateurs et liquidateurs. Ce fichier permet de renforcer la proactivité du Minfi et de la Cobac face aux potentielles crises bancaires mais également de renforcer la transparence dans la sélection des administrateurs provisoires et liquidateurs.
La persistance du phénomène des banques régulièrement mises en liquidation ou sous administration provisoire ne traduit-elle pas la nécessité de renforcer le système de surveillance en amont pour éviter ces dérapages ?
Le système de surveillance et de supervision en amont des établissements bancaires et microfinances de la Cobac et du Minfi est effectif et doit certainement être renforcé et digitalisé par des nouveaux mécanismes de contrôle interne, audit interne et supervision externe face à la hausse des créances douteuses et d’une croissance économique faible en zone Cemac. Au 30 juin 2025, le montant des créances douteuses en zone Cemac est estimé à 2 177 milliards de F, soit 17,4% de l’encours total des crédits avec une probabilité élevée de créances non recouvrables évaluée à 1 632 milliards de F contre 1 464 milliards de F en 2024. Ce constat a obligé les établissements de crédit à augmenter le capital de provision à 1 507 milliards de F. La persistance d’une telle situation tenant compte du contexte macroéconomique pourrait ...
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