Systèmes alimentaires : l’apport de l’agroécologie

Diverses expériences ont été partagées lors d’une table-ronde organisée à Douala du 7 au 8 novembre, dans le cadre d’un échange de connaissances sur les pratiques agroécologiques et la recherche menée par les agriculteurs en Afrique centrale. Objectifs : contribuer à la mise à échelle des bonnes pratiques agroécologiques, la reproduction des résultats de la recherche et des innovations produits par les agriculteurs, et démontrer que les organisations paysannes sont des acteurs importants, capables de conduire la recherche-action sur l’innovation agroécologique. De manière spécifique, la rencontre visait à documenter les solutions agroécologiques développées par les agriculteurs et analyser les contraintes liées au développement de l’agroécologie en Afrique centrale. 
En République démocratique du Congo (RDC), les paysans font de l’agriculture associative en guise de pratique agroécologique. Ils associent les arachides au manioc. Les arachides sont récoltées en premier lieu et leurs feuilles mortes contribuent à fertiliser le sol. Ce qui permet au manioc de mieux se développer, avec au bout du compte une bonne récolte. Cette expérience a été partagée par le jeune Aristote Ngamania, président du Mouvement national de la relance agricole en RDC. Au Tchad, les bouses de vache sont mises à contribution pour fertiliser les 36 millions d’hectares de terres arables dont dispose ce pays. Les paysans tchadiens sont également formés à la fabrication des pesticides biologiques. Ces pratiques agroécologiques bien que séculaires et traditionnelles font leur retour depuis que les acteurs du monde agricole se sont rendu compte de l’appauvrissement de sols ponctué par la disparition quasi systématique des vers de terre dans certaines régions. Cette expérience tchadienne a été exposée par Kolyang Palebele, président de la Plateforme régionale des organisations paysannes du Tchad (Propac).
Ces travaux ont été organisés dans un contexte où l’int&eacut...