Qualité : on y veille encore

Ce mercredi 12 novembre, Honorine Mangoua, jeune cadre d’entreprise, parcourt les rayons d’un hypermarché situé en plein cœur de la capitale. Pas de boulot pour elle aujourd’hui, elle prend donc tout son temps pour faire ses choix parce que la qualité doit être au rendez-vous. «Je fais vraiment attention à ce que j’achète. Mais encore plus pour ce qui entre dans ma bouche. Je prends le temps de regarder si tout est dans les normes », indique la jeune femme, en consultant la date de péremption d’une boîte de sardine. Yves Bella, enseignant, s’inscrit dans la même logique. « Je fais très attention à ce que je mange. Dès que c’est exposé, tu peux être sûr que ça ne me concerne plus. Pour les vêtements aussi, je m’arrange à ne porter que la qualité », indique-t-il. Si beaucoup se préoccupent encore de ce qu’ils consomment en termes de normes et de qualité, d’autres sont bien « obligés » de se contenter. « Mon revenu n’est pas assez consistant pour que je me permette encore de choisir ce que je mange ou bois. Tant que le produit n’est pas périmé, je ne crache pas dessus », témoigne Cyrille Bidja, chauffeur dans une entreprise à Yaoundé. 
En cette Journée mondiale de la qualité, la place accordée à cette exigence est donc à géométrie variable dans les habitudes quotidiennes des consommateurs. Le thème cette année « Qualité : pensez différemment », appelle, selon Chartered Quality Institute (CQI), institution britannique qui représente au niveau mondial la profession de la gestion de la qualité, à une véritable transformation des mentalités. L’objectif étant de remettre en cause les approches traditionnelles, de questionner la philosophie du « on a toujours fait comme ça » et d’explorer de nouvelles perspectives qui placent la qualité au cœur de la stratégie, de l’innovation et de la création de valeur durable, peut-on lire sur leur site web. La qualité repose sur des piliers comme la normalisation, la métrologie, l’é...