Douala : l’ordre règne
- Par Jean Francis
- 14 Nov 2025 12:14
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Epicentre des violences post-électorales enregistrées à la suite du scrutin du 12 octobre dernier, la capitale économique retrouve peu à peu ses automatismes. Constat fait par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
Brigade Ter de New Bell à Douala mardi en début de soirée, un gros tas de pierres occupe de l’espace à côté de l’entrée de l’édifice. Il s’agit de celles utilisées par des personnes ayant pris l’initiative d’attaquer cette unité de gendarmerie après la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre dernier. Le fronton du bâtiment porte encore les impacts de cette agression. Le plus délicat se trouve sans doute dans le bureau du commandant de brigade. Deux grenades sont posées au sol. Lancées par les manifestants, selon les responsables de la gendarmerie du Littoral, elles n’ont pas pu exploser. Oubli de dégoupiller ces engins de la mort ou mauvaise manipulation ? A quelques encablures de là, se trouve le commissariat de sécurité publique du 6e arrondissement. A l’entrée, l’on peut apercevoir la carcasse calcinée du véhicule de travail de cette unité de police. Ici également, l’œuvre de manifestants, comme il est expliqué au ministre de l’Administration territoriale (Minat). Atanga Nji Paul a tenu à descendre sur le terrain pour constater l’ampleur des dégâts après les manifestations violentes qui ont suivi la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, et dont Douala, chef-lieu de la région du Littoral et poumon économique du Cameroun, a été l’épicentre. Le bilan, tel que rendu public par le ministre de l’Administration territoriale, sur la base des rapports des autorités administratives, en dit d’ailleurs long sur le niveau de la violence ici : 13 morts enregistrés du côté des personnes au cœur de ces violences ; 829 personnes placées en garde à vue administrative. Parmi les personnes interpellées, l’on dénombre 26 femmes, 36 mineurs et de nombreux étrangers.
Face aux autorités administratives et responsables des forces de maintien de l’ordre, réunis dans le cabinet du maire de la ville de Douala avant-hier, le ministre de l’Administration territoriale a dénoncé ce déchaînement de violences. Il regrette surtout l’utilisation d’armes à feu par des personnes dont on annonçait « qu’elles souhaitaient faire une marche pacifique. Ces gens ont attaqué des brigades de gendarmerie et des commissariats de police ». Dans cette situation extrême, Atanga Nji Paul salue le professionnalisme et la retenue qui ont caract&eac...
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