Douala Music Art festival 2025 : professionnalisation au menu

Prévu du 27 au 30 novembre 2025, la 14e édition du Douala Music Art Festival (DOMAF) marque une poursuite et une intensification de l'ancrage de l'événement dans les quartiers populaires de la capitale économique camerounaise, tout en consolidant sa mission de professionnalisation et de projection internationale. En effet, s'articulant autour de cinq disciplines (musique, danse, mode, arts visuels et sport urbain), le festival se déploie sur près d’une dizaine de sites de Douala, incluant des quartiers comme Bonabéri, Bonamoussadi, Japoma, Bali, Bilonguè et des espaces tels que l’Institut français du Cameroun, antenne de Douala ou encore le Star Land Hotel. Pour marquer son ancrage local, le festival inaugure le projet artistique communautaire destiné à embellir les quartiers populaires par la réalisation de fresques murales. 
Cette édition accueillera plus de 60 artistes venus de 11 pays. Parmi eux, le bassiste Etienne Mbappe qui aura droit à un hommage particulier. Au programme également, la mise en visibilité des différentes expressions artistiques, des expositions, la continuité de la professionnalisation des acteurs du secteur. Ce dernier point est lié notamment à une innovation majeure est le lancement formel de la DOMAF Academy, un projet d’incubation de compétences dont l’ambition est de relier l’intelligence académique au secteur culturel. Didier Toko, directeur artistique du festival, revient plus en détail sur les ambitions du DOMAF 2025. 
 

Comment ce DOMAF 2025 s’inscrit-il dans la continuité des éditions précédentes ?
Déjà, sur la lancée de 2023 et 2024, nous allons continuer l’extension dans les quartiers de Douala. Cette démarche de proximité part de notre volonté de ne plus faire un événement dans un lieu où les gens peuvent payer 1000 F pour assister à un spectacle. Ce n'est pas dans leurs habitudes de consommation. Il vaut mieux donc aller conquérir les mentalités, les façons de faire.  Nous avons ciblé des quartiers où les gens n'ont pas accès à la diffusion culturelle.

Quel message souhaitez-vous faire passer à travers le thème de cette année, « Partage ta lumière, Small No Be Sick » ?
Partage ta lumière signifie que nous interpellons les gens qui ont la force, l'énergie, la connaissance, l'argent, la vision, de partager avec ceux qui en ont moins pour pouvoir faire que notre société s'élève. Small No Be Sick veut dire que ce n’est pas parce que des gens en ont moins qu'ils sont faibles. Ce sont des humains comme nous. Si on optimise ce qu'ils ont, peut-être qu'ils vont même nous surpasser. Donc pour partager leur lumière, nous avons essayé de sélectionner quelques profils de personnes qui sont déjà dans cette action-là d’apporter un plus dans notre société, qui font ça depuis plusieurs années. Et on leur a rendu une sorte d'hommage à travers le concept « Focus sur… ». C'est eux les porteurs de lumière. Ils vont intervenir dans le cadre de la DOMAF Academy. On aura besoin de leur expérience pour pouvoir former une cuvée de jeunes sur 2026.

Justement, en quoi consiste ce nouveau concept de DOMAF Academy ?
Ce concept relevant du côté professionnel du DOMAF n’est pas vraiment nouveau. Il existe depuis quelques années ...