« Le psychopathe d’aujourd’hui est l’enfant d’hier… »

Comment comprendre la multiplication des cas d’infanticide ces derniers jours dans nos villes ?
Quand on observe le paysage social actuel qui prévaut au Cameroun, les gens subissent beaucoup de pression. Ce qui fait en sorte que ces derniers se retrouvent en situation de stress prolongé, qui devient une modalité qui va fragiliser les interactions des uns avec les autres. Et donc dans cette perspective-là, l’éducation qu’on met à la disposition des enfants, censée les protéger, les préserver ou les préparer à la vie d’adulte les paralyse plutôt par des fragilités. Comme conséquences, beaucoup d’enfants grandissent dans cette fragilité et plus tard ils vont présenter un déséquilibre psychologique ou psychique pour assouvir certaines pulsions mortifères. C’est carrément lié au développement de l’individu, à l’aspect de la personnalité qui parfois ou très souvent ne va pas prendre en compte un certain nombre de choses. On va voir alors que la personnalité s’est développée avec des fragilités émotionnelles importantes, des fragilités narcissiques importantes, donnant donc lieu à un développement et l’installation d’un comportement sadique.

Serait-ce des crimes rituels comme l’on entend souvent dire ?
L’anthropologue et le sociologue peuvent analyser les faits sous cet angle. Mais en psychologie, on voit ces actes et comportements comme l’émanation d’un trouble de la personnalité avérée, la psychopathie ou la sociopathie. Ces faits sont plus liés à un désordre psychique, à une maladie mentale qu’à autre chose.

Y-a-t-il des dispositions à prendre pour mieux protéger les enfants ? 
Pour protéger les enfants, il sera...