Crise au Soudan : l’armée rejette la proposition de trêve des Etats-Unis

Le général Abdel Fattah al-Burhane dénonce un manque d’impartialité dans la proposition de sortie de crise de Washington.

Dans un discours prononcé lundi devant les hauts gradés de l’armée, le président du Conseil de souveraineté et chef de l’armée soudanaise a dit rejeter le nouveau plan de trêve proposé par les Etats-Unis pour sortir de la crise en cours dans ce pays. Le général Abdel Fattah al-Burhan a déclaré au cours de cette sortie que « la proposition de trêve, faite par l’envoyé spécial américain pour l’Afrique, est la pire qui n’ait jamais été faite ». Pour les autorités de Khartoum, non seulement, le projet de Washington ne prévoit pas le démantèlement des Forces de soutien rapide (FSR), mais celui souhaite la dissolution de l’armée et des agences de sécurité du gouvernement de Port-Soudan. Une proposition jugée « inacceptable » par le chef de l’armée qui y voit un manque d’impartialité. La veille le général Abdel Fattah al-Burhan avait déjà fustigé le « Quad », le groupe de médiateurs constitué des Etats-Unis, de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, avec en son sein les Emirats arabes unis qu’il accuse de soutenir la rébellion. « Le monde entier a été témoin du soutien des Émirats aux rebelles (FSR) contre l'État soudanais », a-t-il accusé. 
De leur côté, les Etats-Unis soupçonnent une forte influence de l’organisation des Frères musulmans sur l’armée soudanaise. Un avis partagé par les FSR qui accusent l’armée soudanaise de manipuler l’opinion. « Le déni par Burhan du contrôle exercé par le Mouvement islamique sur l'armée, est une tentative pathétique de tromper la communauté internationale », a souligné Elbasha Tibeig, conseiller du général Mohamed Hamdane Daglo dit Hemedti, chef des FSR. Des positions que récuse le Soudan pour qui, ce discou...

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