Changement climatique et stabilité financière : ce que peuvent les banques centrales

Le traditionnel symposium annuel de l’Association des banques centrales africaines (Abca) s’est ouvert hier à Yaoundé, sous le thème : « Changement climatique et stabilité macroéconomique : rôle des banques centrales ». Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, présidait ces assises, au nom du président de la République, en présence de la présidente de l’Abca, Dr. Priscilla Muthoora Thakoor, du gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale, Yvon Sana Bangui, et d'autres hautes personnalités de l’Union africaine.
L’objectif principal de ces assises est de promouvoir les échanges entre les gouverneurs de banques centrales, les décideurs politiques, les institutions internationales, etc. Spécifiquement, il est question d’analyser les impacts économiques du changement climatique en examinant la manière dont les évènements climatiques extrêmes influencent la croissance économique, d'explorer le rôle des banques centrales dans l’atténuation des risques ; d'échanger sur les stratégies de financement durable, notamment les instruments financiers tels que les obligations vertes et les politiques de crédits responsables.
Le focus sur les changements climatiques découle de ce qu’ils constituent l’un des défis majeurs du 21ᵉ siècle. Les inondations, la sécheresse et les cyclones dont est victime l’Afrique causent un sérieux tort aux économies sur divers aspects : volatilité des prix des matières premières, risques financiers et surtout de liquidités sur les marchés. Or, selon les experts, toutes ces catastrophes surviennent alors que le continent n’est qu’un émetteur marginal de gaz à effet de serre, compte 9 des 10 pays les plus vulnérables au monde et reçoit peu de ressources financières destinées à la lutte contre les changements climatiques. Les travaux de Yaoundé visent à voir comment les banques centrales peuvent contribuer à un...