Droits : ce que jeune fille veut…

Elles disent oui à l’éducation et non aux mariages et grossesses précoces, aux mutilations génitales et à toute autre forme de violence et d’abus. La jeune fille s’est faite entendre mercredi dernier à la représentation du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) à Yaoundé. C’était à l’occasion de la conférence de presse de présentation du manifeste des filles du Cameroun présidée par Nadine Perrault, représentante résidente. Les jeunes filles, âgées d’une dizaine d’années, sont venues des quatre coins du pays faire un plaidoyer de revendication de leurs droits. Dans le cadre de la caravane Girls Movement organisée dans le pays par l’Unicef, un Manifeste pour le respect des droits des filles a été produit par l’agence des Nations unies après avoir entendu toutes les préoccupations des filles. Ce Manifeste s’adresse aux parents et tuteurs, aux frères, aux enseignants, voisins, dirigeants communautaires et chefs religieux, au gouvernement, aux Nations unies. 
En revendiquant une éducation de qualité, elles ont rappelé que c’est la clé pour briser le cycle de pauvreté, de l’ignorance et des inégalités. Elles ont aussi appelé à l’abolition des pratiques néfastes qui blessent leurs corps, en soulignant qu’elles les privent de leur enfance et de leur santé. « Nous exigeons des lois intransigeantes, et des campagnes de sensibilisation agressives pour une tolérance zéro et que les auteurs soient tenus pour responsables de leurs actes. Nous ne tolérons aucune exception, aucune excuse », ont-elles dit en chœur. En revendiquant ainsi leur droit à l’autonomisation et à l’égalité des chances, les jeunes filles ont relev&e...