Décentralisation : les clés du parachèvement
- Par Jean Francis
- 08 Dec 2025 12:56
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Inscrit en bonne place dans la profession de foi du président de la République, ce processus devra faire face à un meilleur transfert des compétences, et surtout des ressources et à la poursuite de l’amélioration de son cadre légal.
C’est le 9e des 11 points que compte la profession de foi présentée par le président de la République, alors qu’il sollicitait les suffrages de ses compatriotes dans le cadre de l’élection présidentielle du 12 octobre dernier. Il est alors question du « parachèvement de la décentralisation ». Ce processus tant souhaité pour permettre aux Camerounais d’être mieux impliqué dans la gestion des affaires locales, peinent encore à donner entièrement satisfaction à ses bénéficiaires. De nombreux efforts ont été déployés, notamment dans le cadre de la mise en place d’un cadre réglementaire qui accompagne le processus. L’un des points les plus importants ici aura certainement été la promulgation de la loi du 24 décembre 2019 portant Code général des collectivités territoriales décentralisées. Si cette loi a consacré la mise en œuvre du 2e volet de la décentralisation avec l’entrée en scène des régions, collectivités territoriales décentralisées, elle se voulait surtout la réponse du président de la République aux attentes formulées par ses compatriotes dans le cadre du Grand dialogue national qu’il a instruit et qui s’est tenu à Yaoundé du 30 septembre au 4 octobre 2019. Cette loi a apporté de nombreux changements.
Toutefois, de nombreuses attentes restaient non comblées, si l’on en juge par la profession de foi évoquée plus haut. Les Camerounais continuent d’attendre une plus grande autonomie des communes et des régions, de même que le transfert total des compétences et des ressources. Il s’agit à ce niveau de lever les blocages encore observés au niveau central, nul n’ayant l’intention de dépouiller l’Etat central de ses prérogatives. Les projets arrêtés au niveau central étant parfois en contradiction avec les attentes réelles des populations sur le terrain. L’on dénote encore une inefficacité des structures de contrôle mise en place pour permettre aux populations d’exercer les contrôles nécessaires sur la gestion de leurs entités. Celles-ci sont très peu actives. Toutes choses qui ne permet pas une bonne gouvernance de ces entités.
L’argent étant le nerf de la guerre, celui-ci fait cruellement défaut aux collectivités territoriales décentralisées, la plupart souffrant de...
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