Cemac : on planche sur la dette publique

La réunion annuelle des experts en gestion de la dette publique de la Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) s’est ouverte mercredi dernier à Douala. Etalés sur trois jours, les travaux ont été lancés en présence notamment de responsables de l’institution communautaire, de représentants de la Banque africaine de développement (BAD), du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale, ainsi que d’autres partenaires techniques et financiers.
Selon Nicolas Beyeme-Nguema, qui a ouvert les travaux au nom du président de la Commission de la Cemac, Baltasar Engonga Edjo’o, « tous les pays » de l’espace communautaire « connaissent un besoin de refinancement, de reprofilage ou de restructuration de leur dette ». Le commissaire en charge des politiques économique, monétaire et financière de la Cemac expliquera que tout part d’un constat : dans la sous-région comme dans bon nombre d’autres pays à faibles revenus, la dette publique a rapidement augmenté après les initiatives Ppte/Iadm (Pays pauvre très endetté/Initiative d’allègement de la dette multilatérale). « Les hausses les plus significatives enregistrées dans le portefeuille de la dette portent désormais sur la dette intérieure, les obligations internationales, les Eurobonds, les dettes bilatérales vis-à-vis des pays non OCDE, en particulier la Chine, et les dettes commerciales collatéralisées dont les remboursements sont adossés sur les exportations des produits de base », ajoutera le commissaire.
En outre, du fait des nouveaux instruments de la dette dont les coûts sont « de plus en plus élevés », et de la diversification des créanciers proposant moins de financements concessionnels, « le service de la dette a triplé en l’espace de moins d’une décennie », a également indiqué Nicolas Beyeme-Nguema. Il en est résulté pour les Etats une réduction consid&eacu...