Lutte contre la corruption : les avocats sur le dossier

« Fléau », « cancer », « gangrène », etc.  Le vocabulaire brille par sa richesse pour désigner la corruption, un mal tentaculaire auquel quasiment aucun secteur n’échappe. Ça a été le cas hier à Yaoundé au siège de la Commission nationale anti-corruption (Conac). La situation telle que décrite fait dire qu’il est impensable d’envisager la lutte à l’heure actuelle sous le prisme d’un numéro de soliste. C’est fort de cela que la Conac s’est associée à l’Ordre des avocats du Cameroun dans le cadre d’une procédure entamée au mois d’août de l’année dernière, a-t-on appris. L’entente entre les deux parties a été officialisée au cours de la cérémonie de signature d’une convention de partenariat. Le bâtonnier, Me Mbah Eric Mbah, s’est réjoui à cette occasion de l’aboutissement de cette initiative entre la Conac et le Barreau. 
Pour lui, les avocats jouent déjà leur partition, mais il est question d’aller encore plus loin. Ceci, dans la mesure où leur milieu est lui aussi en proie à la corruption. Certains hommes et femmes en robe noire étant corrupteurs ou corrompus, selon les situations. « Nous prenons l’engagement d’être aux côtés de la Conac dans cette lutte, plus que par le passé. C’est ce qu’il faut pour mettre un terme aux injustices qu’engendre la corruption », a-t-il déclaré. Ajoutant dans un ton grave qu’une société injuste pose elle-même les bases de son effondrement. Pour sa part, le président de la Conac, le Rev. Dr Dieudonné Massi Gams, a relevé que le corps judiciaire, pris dans sa globalité, n’est pas épargné par les actes de corruption. En témoignent les dénonciations dont rend compte l’institution chaque année dans son rapport annuel. Dans cette situation, seuls la mise en commun des énergies et un travail en équipe peuvent permettre l’obtention de meilleurs ré...