Violences post-électorales : des avocats tancés

L’échange aura duré plus de deux heures, dont une bonne partie dans un strict huis clos, hier dans l’une des salles de réunion du cabinet du ministre de l’Administration territoriale. Face au maître de céans, Atanga Nji Paul, entouré pour la circonstance de quelques collaborateurs et du conseil de son département ministériel, une délégation du Barreau ayant à sa tête le bâtonnier, Me Mbah Eric Mbah. Au cœur des discussions, les lendemains de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 et ce que le ministre de l’Administration territoriale a appelé « la manipulation des chiffres par certains avocats » qui le font généralement sur l’espace médiatique. Avant toute chose, Atanga Nji Paul a tenu à préciser à ses interlocuteurs que le « gouvernement n’a aucun problème avec le Barreau », mais dénonce l’attitude de certains de ses membres pris individuellement. Revenant sur le bilan des violences post-électorales qui ont touché six des 10 régions du Cameroun, le ministre de l’Administration territoriale a fait savoir que celles-ci avaient causé la mort de moins d’une vingtaine de personnes et que 1 985 autres ont été interpellées, dont des enfants mineurs de 12 à 17 ans. Ces derniers ont été libérés sur caution des parents, sur instruction du président de la République. A ce jour, 963 suspects font face à la justice, que ce soit devant le Tribunal militaire que devant les autres juridictions, alors que 615 personnes interpellées ont été libérées. « Je voudrais rassurer le bâtonnier en disant qu’il n’y a plus de citoyen détenus sur la base de la garde à vue administrative », a souligné le ministre de l’Administration territoriale.
Autre cas, et non des moindres, c’est celui d’une avocate résidant à Douala. « Depuis un certain temps, elle affiche le comportement d’une hors-la-loi en posant des actes irresponsables visant à défier l’autorité de l&r...