Commission mémoire Cameroun-France : Paul Biya a son rapport
- Par Jean Francis
- 29 janv. 2025 07:01
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Le volumineux document d’un millier de pages a été officiellement remis au président de la République au cours d’une cérémonie hier au Palais de l’Unité, en présence de Thani Mohamed Soilihi, ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats
Un volumineux document de plus de 1 000 pages découpées en quatre sections. Résultat de près de deux années de travail de la part de 14 chercheurs dont sept français et sept autres de nationalité camerounaise. C’est ainsi que se présente le rapport de la Commission pluridisciplinaire sur le rôle et l’engagement de la France dans la lutte contre les mouvements indépendantistes et d’opposition au Cameroun de 1945 à 1971, dont une copie a été remise officiellement hier après-midi au Palais de l’Unité, au président de la République, Paul Biya, par la co-présidente de la Commission mémoire, l’historienne française, Karine Ramondi. Elle avait à ses côtés, l’historien camerounais Jean Koufan Menkene. C’était sous le regard des autres membres de la Commission et de nombreuses autres personnalités camerounaises.
La Commission, dont la mise sur pied avait été décidée lors de la visite effectuée au Cameroun en juillet 2022 par le président Emmanuel Macron, a, pour accomplir son travail, eu accès à plus de 2 300 documents déclassifiés par le gouvernement français. « Le mythe qui consistait à dire qu’on n’aura pas accès à ces archives classifiées s’est complètement éteint », a relevé Karine Ramondi dans la présentation du rapport. Elle a pour cela rappelé qu’il était question pour les experts des deux pays d’étudier le rôle et la responsabilité de la France dans les événements malheureux survenus au Cameroun entre 1945 et 1971 et cerner l’ampleur de la répression diplomatique, politique, policière et même judiciaire de la France sur le Cameroun et particulièrement sur les leaders politiques qui réclamaient l’indépendance du Cameroun. Tout avait en effet été mis en œuvre pour réprimer, parfois dans le sang, les revendications qui allaient à l’encontre des attentes des responsables politiques français et de certains de leurs affidés locaux.
En prenant la parole au cours de la cérémonie, le président de la République a, d’emblée, salué « le sens du devoir, le courage, l’abnégation et la ténacité des co-présidents de la « Commission mémoire », en l’occurrence l’historienne Karine Ramondi et l’artiste Blick Bassy… Par votre travail, vous vous êtes positionnés comme des acteurs nécessaires de ce nouvel ordre dans la relation entre la France et l’Afrique, affirmé et voulu comme une demande forte d’une jeunesse et d’une opinion africaine soucieuse d’imprimer leur vision dans la marche du monde ». Le chef de l’Etat a salué un travail « de thérapie collective » dont le but est d’amener les peuples à mieux s’accepter et à s’assumer pleinement dans leurs relations. Pour le président Paul Biya, le travail, dont le rapport lui a été remis hier « doit ...
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