Jeunes et politique : un air de désamour

Pour expliquer leur manque d’implication dans la gestion de la cité, ils évoquent, entre autres, le manque d’inclusion, de moyens financiers et la sous-représentativité au sein des institutions.

La participation des jeunes aux affaires publiques reste une préoccupation pour les acteurs des processus électoraux, si l’on en croit le nombre de séminaires, d’ateliers et colloques internationaux organisés ces derniers temps, à l’effet de les sensibiliser. La plupart de ces acteurs arguent que cette frange de la population représente un important vivier de potentiels électeurs. Peut-être, faudrait-il que l’on s’accorda déjà sur la notion de jeune. La question est donc de savoir qui est jeune et qui ne l’est pas. Selon la Charte africaine de la Jeunesse, est jeune toute personne se trouvant dans l’intervalle d’âge entre 15 et 35 ans. 
La plupart de ceux qui se trouvent dans cette tranche d’âge justifie leur timidité politique par la juxtaposition de plusieurs raisons. La première est relative à leur « marginalisation » au sein des appareils politiques de conquête de suffrages que sont les partis politiques. « Nous travaillons souvent dans l’ombre et mouillons le maillot sur le terrain, pour assurer la victoire du parti, mais à la fin, ce sont les aînés qui récoltent les lauriers, et la plupart des jeunes sont réduits à jouer les seconds rôles », confie Alain-Michel A., responsable d’une section de jeunes de parti politique. Il explique par ailleurs que cette relégation au second plan est due au fait que les jeunes participent faiblement, sinon pas du tout, aux sollicitations financières des partis, en raison de leurs faibles revenus. Du coup, les aînés n’hésitent pas à faire valoir l’argument économique selon lequel « qui paye a tous les droits ». Puisque la politique coûte cher. 
La timidité des jeunes en politique trouve aussi sa raison d’être dans le fait qu’en quête d’une place au soleil, les jeunes sont souvent concentrés à rechercher des opportunités économiques pouvant leur permettre d’exister financièrement. De plus, l’absence de mécanismes d’éducation civique et de ...

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