Rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains : les opérations ont repris

Les larmes de la petite Erica Seregaza, 19 ans, coulent sans cesse. L’adolescente, la voix étreinte par l’émotion, a du mal à masquer la peine qu’elle éprouve à se séparer de ses autres frères centrafricains et camerounais, avec qui elle partageait son quotidien au camp des réfugiés de Gado Badzere, département du Lom-et-Djerem, région de l’Est. Cette émotion se dispute le plaisir qui l’habite : celui de rejoindre la terre de ses ancêtres, la République centrafricaine, après quatre années passées au Cameroun. À l’instar d’Erica, Adamou Yougouda, son épouse et ses cinq enfants, ont eu l’insigne honneur d’être les premiers sur la liste des appelés à rejoindre le bus qui les a conduits à Cantonnier, première ville frontalière centrafricaine où ils ont été remis aux autorités de la RCA.  À partir de ce point de transit, Adamou et sa petite famille, devaient par la suite prendre la direction de Bouar (RCA), mettant ainsi volontairement un terme à 10 années d’hospitalité en terre camerounaise. 
Ils étaient au total 523 réfugiés centrafricains dont 254 au camp de Gado-Badzere. Similairement, 269 basés au camp de Kentzou ont aussi quitté le sol camerounais, embarquant à bord d’autres bus affrétés pour la circonstance, avec pour point de chute la ville de Berberati en RCA. Ce nouveau chapitre du cahier d’un retour au pays natal de ces réfugiés centrafricains s’est écrit sous la supervision du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, de la représentante résidente du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun, Yvette Muhimpundu et du maire de Garoua-Boulai, Adamou Abdon. C’était à l’occasion de la cérémonie marquant la reprise de l’opération de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains.
Une fois de plus, l’hospitalité légendaire du Cameroun a été magnifiée par Yvette Muhimpundu, qui n&rsquo...