Finance climatique : comment capitaliser le potentiel
- Par Junior MATOCK
- 10 avril 2025 12:56
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Avec des ressources estimées à plusieurs centaines de milliards détenus par des investisseurs et organisations privés et étatiques, le Cameroun n’entend lésiner sur aucun moyen pour en profiter afin de matérialiser ses projets de développement.
La tenue à Yaoundé, le 4 avril dernier, de l’atelier de consultation des parties prenantes sur l’initiative mondiale pour les obligations vertes et l’initiative bas carbone au Cameroun participe d’un impératif. Celui de la recherche active de sources alternatives de financement durables susceptibles de réduire la dépendance aux recettes fiscalo-douanières et autres moyens de financement classiques du budget de l’Etat. Il y a cette exigence, mais aussi la nécessité pour le Cameroun de s’arrimer aux normes internationales, notamment en matière de lutte contre les changements climatiques dont les effets négatifs sur l’économie sont tous les jours un peu plus visibles. Face à ces enjeux, le Cameroun a pris le taureau par les cornes, en engageant bon nombre d’initiatives. L’une des actions envisagées est le lancement, le 25 octobre 2022, du programme dit « finance climatique » venu marquer d’un sceau particulier, le changement de cap dans la conquête des fonds dits verts, c’est-à-dire des ressources dont l’utilisation se fait dans le cadre des projets qui préservent l’environnement. Le chemin vers ces ressources désormais prisées a imposé de nombreuses étapes : la réalisation du premier bilan carbone par l’Observatoire national sur les changements climatiques, avec l’aide du ministère des Finances, la mise en place du cadre « Environmental Social and Governance Framework », instrument de centralisation des projets éligibles aux financements frappés par l’empreinte « durabilité », l’admission du Cameroun à la Facilité pour la résilience et la durabilité avec le Fonds monétaire international, la mise en place d’un programme finance climat, entre autres.
Les assises du 4 avril s’inscrivent dans une dynamique enclenchée depuis lors pour répondre à l’appel des partenaires techniques et financiers, à savoir le Programme des Nations unies pour le développement, la Banque européenne d’investissement et le Fonds vert pour le climat. Le fait marquant a surtout été le lancement de l’initiative « Global Green Bond » ou initiative mondiale sur les obligations vertes, facilité mise en place par l’Union européenne, adossée à l’Accord de Paris de 2015 et à la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. Le Cameroun, à l’instar de neuf autres pays africains, souhaite profiter de cet outil pour divers motifs. Mobiliser les investissements privés au moyen du Fonds public-privé qui, selon le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, interviendrait comme investisseur de référence pour acquérir les obligations vertes émises par les entités étatiques sur les marchés émergents, mais aussi inciter d’autres investisseurs à participer à cette opération, etc. Cela démontre toute l’urgence qu’il y a à capitaliser cette nouvelle niche. En effet, dans un document produit par le Réseau des parlementaires pour la gestion durable des écosystèmes forestiers d’Afrique centrale (Repar), diverses institutions détentrices des financements verts sont listées. C’est le cas par exemple du Fonds d’investissement pour le climat, l’un des plus grands mécanismes actifs de finance climatique au monde qui a déjà investi dans près de 400 projets dans 72 pays &...
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