Marché du mouton : en attendant l’effervescence
- Par Jocelyne NDOUYOU
- 03 juin 2025 13:13
- Likes

A quatre jours de la fête du sacrifice, ce n’est pas encore la grande affluence dans les différents sites de vente de Yaoundé.
Issa Moussa, 22 ans, vient de Tokombéré dans l’Extrême-Nord du pays. Assis sur des sacs de déchets, il attend des clients en même temps qu’il surveille de très près ses bêtes assez indisciplinées, dont les prix varient entre 60.000 et 200.000 F l’unité. Le marché ne rapporte pas encore comme il le souhaite. « Jusqu’à présent là, c’est mort. On espère avoir le maximum de clients ces quatre derniers jours pour vendre nos 250 bêtes. » Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra retrouver le sourire. Ses collègues aussi, après un parcours parsemé d’obstacles. « Cette année, on a vraiment beaucoup dépensé. Le camion de Tokombéré à Yaoundé est passé de 450.000 F à 1,2 millions de F, sans parler des contrôles en route. On ne sait pas si on va s’en sortir. Quand les prix doublent comme ça, naturellement, on va aussi augmenter à notre niveau », explique Issa Moussa, soutenu par son collègue. « Même au Nord, les prix sont élevés. Les moutons sont rares. J’ai des bêtes à partir de 50.000 F et jusqu’à 200.000 F. Pour les entretenir, on doit les nourrir au quotidien de peur qu’elles ne maigrissent. Je suis venu avec 280 bêtes, j’espère pouvoir tout vendre», témoigne Omar Moussa, vendeur. Ces derniers, comme une dizaine d’autres commerçants sont installés non loin de la mosquée centrale de Tsinga. Les bêtes elles, disponibles en quantité et sans doute en qualité n’attendent plus que des acheteurs. En attendant, elles consomment des déchets de haricot blanc et autres résidus de coton tout en s’abreuvant dans de grandes cuvettes d’eau aménagées pour l’occasion.
Ambiance plus intense au marché du 8e situé dans le deuxième arrondissement de Yaoundé. L’odeur ici est à la hauteur du nombre de bêtes qu’on croise au centimètre carré. La star ici c’est le mouton. Les vendeurs accostent les clients dès l’entrée du marché en proposant leurs marchandises. Justement, Ahmed et son frère sont accostés par un vendeur. Ils sont en repérage, envoyés par leur père malade. Ils ne se contentent pas de prend...
Cet article complet est réservé aux abonnés
Déjà abonné ? Identifiez-vous >
Accédez en illimité à Cameroon Tribune Digital à partir de 26250 FCFA
Je M'abonne1 minute suffit pour vous abonner à Cameroon Tribune Digital !
- Votre numéro spécial cameroon-tribune en version numérique
- Des encarts
- Des appels d'offres exclusives
- D'avant-première (accès 24h avant la publication)
- Des éditions consultables sur tous supports (smartphone, tablettes, PC)
Commentaires