Effervescence de la présidentielle : c’est déjà chaud

Les différents acteurs politiques camerounais ont désormais le regard tourné vers le Palais de l’Unité où le président de la République va signer le décret portant convocation du corps électoral pour l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Ce n’est plus qu’une question de jours. On peut donc comprendre que de part et d’autre, ce soit désormais comme une veillée d’armes avant le top départ. Même si certains affirment que les grandes manœuvres ont véritablement déjà été lancées, avec notamment des annonces de candidatures chez certains, la fin des alliances politiques pour d’autres, le besoin de positionnement pour ceux qui espèrent ne pas rester en marge du processus, et les descentes sur le terrain qui se multiplient afin de sensibiliser les derniers électeurs potentiels qui continuent à traîner le pas, notamment pour les inscriptions sur les listes électorales. Le Rdpc en donne l’exemple, avec son secrétaire général adjoint du Comité central, Grégoire Owona, qui ne passe plus de week-end à Yaoundé. Car convient-il de le rappeler, le processus engagé le 1er janvier 2025 prendra fin une fois le corps électoral convoqué. Personne n’est donc en reste dans cette phase. Elections Cameroon, l’organe chargé de l’organisation matérielle du processus électoral et référendaire a réuni son Conseil électoral le week-end dernier à l’effet de procéder à une évaluation des préparatifs de l’élection à venir. On en sait un peu plus sur le nombre de personnes déjà inscrites, environ 8,2 millions, en attendant le toilettage de ce fichier. Le volet lié à la préparation matérielle de cette élection n’est pas non plus en reste. Que ce soit du côté du Conseil électoral ou de la Direction générale des Elections, tout doit être prêt le moment venu.
Beaucoup d’observateurs s’emploient à le dire depuis le début de ce processus électoral : la présidentielle en 2025 sera bien différente de toutes celles qui ont été organisées jusqu’ici. Ce qui est tout à fait normal, car aucun scrutin ne peut ressembler à un autre. Est-ce cela qui pourrait expliquer la grande frénésie qui s’est emparée des partis politiques depuis plusieurs mois : tenue de congrès ou autres réunions pour la désignation des candidats à ce scrutin majeur ; descentes des responsables sur le terrain pour la mobilisation de la base ; appels à des collectes de fonds pour faire face aux ex...