Il faut appliquer une nouvelle stratégie
- Par Rousseau-Joel
- 30 Jul 2025 10:47
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La jeunesse est considérée comme le fer de lance du Cameroun. Au terme du 3è Recensement général de la population et de l’habitat (2005), l’on a dénombré 7 128 979 jeunes - sur 19 648 287 habitants - de la tranche d’âge 15-35 ans au 1er janvier 2010, soit 36,28% de la population. Et sur un effectif estimé à 23 248 044 habitant en 2017, les individus âgés de moins de 15 ans représentaient plus de 43% de la population totale essentiellement constituée de jeunes. Cette importante frange de la population est cependant confrontée à d’énormes difficultés parmi lesquelles le chômage, le sous-emploi, la sous-représentativité dans les cercles de pouvoir, etc. 
Au-delà des divers recrutements organisés par le ministère en charge de la fonction publique pour employer les jeunes, il existe de nombreuses autres opportunités pouvant faciliter leur insertion socioéconomique dans la vie active. Plusieurs projets et programmes ont ainsi été mis en place et contribuent à la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes à travers des appuis financiers et des formations professionnelles dans plusieurs centres ouverts à travers le pays. Les formalités de création des entreprises ont aussi été simplifiées dans le cadre de la promotion de l’auto-emploi et de l’entrepreneuriat des jeunes. Mais, les deux problématiques indiquées plus haut demeurent d’actualité. En effet, d’après l’Institut national de la statistique, le chômage demeure une réalité même si ce phénomène est essentiellement urbain au Cameroun. Au sens large, près de 10,2% de la population active est en chômage dans ce milieu. Cette proportion est de 2,7% en milieu rural. En outre, du point de vue du sous-emploi global, l’on observe qu’il touche près de huit actifs sur dix (77,0%). Bien plus, l’une des causes du chômage et du sous-emploi est l’inadéquation entre la formation dispensée et les exigences du marché du travail dans le secteur privé productif. Raison pour laquelle des efforts sont faits pour renforcer la professionnalisation des enseignements et une formation plus adaptée. Toutefois, la structure de l’offre actuelle en termes d’infrastructures éducatives, de personnels enseignants et de formateurs n’arrive pas encore à satisfaire la demande d’éducation et de formation professionnelle, au regard des normes et standards internationaux, constate la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30).
Pour apporter des solutions globales et durables aux difficultés identifiées, la SND30 est mise en œuvre depuis bientôt cinq ans dans le cadre du grand projet visant à faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. Ce document prévoit un taux de croissance annuel moyen de 8% du Pib sur la période 2021-2030 et postule que la transformation structurelle de l’économie nationale requiert la disponibilité d’un capital humain compétent et compétitif. Car, ce capital représente un facteur indispensable au développement d’un secteur industriel dynamique et repose sur l’existence d’une importante main d’œuvre bien formée et occupée de manière optimale. Pour ce faire, il est urgent de mettre en œuvre des politiques de santé et d’éducation qui permettront le développement d’un capital humain sain et productif. C’est pourquoi le gouvernement se donne comme objectif, dans le cadre du nouveau paradigme, de « promouvoir un système éducatif à l’issue duquel tout jeune diplômé est sociologiquement intégré, bilingue, compétent dans un domain...
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