Financement des projets productifs : la banque centrale peut…

Au cours de la conférence de presse qui a suivi la 3e session ordinaire du Comité de politique monétaire de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) lundi dernier, Yvon Sana Bangui, le président de cette instance, est longuement revenu sur la situation fluctuante du niveau des réserves de change de la sous-région. Pour en garantir la stabilité, le gouverneur de la Banque centrale a évoqué plusieurs pistes, parmi lesquelles l’urgence de l’implémentation de la politique d’import-substitution par l’ensemble des six pays de la Communauté en créant notamment des industries pour la production et la transformation des produits qui plombent la balance commerciale. Et pour ce faire, il existe un mécanisme spécial à la Banque centrale à mettre à profit : le Guichet B.
Le Guichet B est réservé au refinancement des crédits à moyen terme destinés à l’investissement productif. En raison du caractère irrévocable des crédits qui y sont mobilisés (la BEAC ne peut revenir sur les conditions de taux, de durée ou de refinancement), il se caractérise par une multitude de taux d’intérêt. Mais selon le gouverneur, il a été constaté il y a quelques mois sa méconnaissance par les banques commerciales, d’où sa faible utilisation. « En juin dernier, nous avons dressé un état des lieux et sur trois ans, il n’y a que deux banques au Cameroun qui ont porté deux projets qui ont été financés via ce guichet », a souligné Yvon Sana Bangui, en indiquant qu’un nouveau dossier éligible au guichet B avait été examiné au cours du Comité de politique monétaire de lundi dernier. Etant entendu que le gouverneur ne peut prendre seul une décision engageant la Banque pour un financement au-delà de 20 milliards de F. 
Il est donc question de vulgariser cet instrument qui pourrait aider les pays de la sous-région à mettre en place des unit&ea...