« Un évènement longuement attendu »

Quel est l’état d’esprit des populations de la région de l’Extrême-Nord au moment où elles s’apprêtent à accueillir le président de la République ?
L’état d’esprit de la population est bon. Il s’agit d’un événement longuement attendu. Aujourd’hui, les populations sont rassurées à l’idée que le président de la République sera à Maroua pour les rencontrer. Elles sont donc venues des quatre coins de la région et même au-delà. Nous avons celles des régions du Nord, de l’Adamaoua qui se mobilisent également. Il y en a qui viennent du Nigeria, parce qu’elles sont reconnaissantes de ce que le chef de l’Etat a fait pour la région de Borno. Nous avons ainsi enregistré 75 000 déplacés qui se retrouvaient dans le département du Mayo-Tsanaga. Ces personnes avaient reçu de nombreuses dotations de la part du président de la République en termes de denrées alimentaires, il y a eu l’octroi de terres pour celles qui voulaient faire de l’agriculture. Elles sont donc nombreuses qui voudraient venir voir cet homme d’Etat que Dieu leur a envoyé. Il y a des personnes qui viennent également du Tchad, un pays avec lequel nous partageons une longue frontière. Nous avons dû prendre des dispositions exceptionnelles en termes de logistique pour accueillir toutes les personnes qui souhaitent venir pour la circonstance. La région de l’Extrême-Nord est prête à accueillir le président de la République.

Comment se porte la région de l’Extrême-Nord au moment où le président de la République se prépare à y arriver ?
Je crois que lorsque vous entrez dans la ville de Maroua aujourd’hui, il n’y a aucune comparaison possible avec ce que vous observiez il y a quelques années. De nombreux projets ont été envoyés ici, que ce soit dans le cadre du C2D, PDVIR… De nombreuses entreprises ont été mobilisées. Les différents sectoriels, chacun à son niveau, élevage, agriculture, économie, travaux publics, se sont déployés. S’agissant notamment des routes, je prendrai par exemple la route Waza-Dabanga qui a connu une forte dégradation il y a cinq ans, le président de la République avait demandé que le marché de son aménagement soit passé en urgence à une entreprise, dont des techniciens avaient malheureusement été enlevés par Boko Haram. Le chef de l’Etat s’est une fois encore impliqué pour obtenir la libération de ces étrangers. Au moment où je vous parle, ces marchés ont été dépouillés et nous n’attendons que la fin de la saison des pluies pour le début des travaux, parce que les entreprises sont mobilisées. Il en est de même de la route Magada jusqu’à Yagoua en passant par Kaélé. La ville de Maroua a été refaite de fond en comble. Nous n’avons plus rien à envier à ce que l’on appelle les grandes villes de notre pays. La visite du président de la République, donnera l’occasion de lui rendre un bel hommage pour toutes ces réalisations. On a coutume de dire que c’est la « Fille ainée du Renouveau », d’autres évoquent « la fille adulée ». Des infrastructures sur le plan sanitaire, de grandes écoles ont été créées. 

La reprise économique est-elle effective aujourd’hui ?
Nous disons sans hésitation, Oui. Parce que Boko Haram avait obligé la fermeture du corridor Nigeria – Cameroun – Tchad. Le président de la République avait donné en son temps des instructions pour voir comment desserrer progressivement cet étau. Nous y avons travaillé. Les petits métiers ont recommencé. Les transporteurs, les restaurateurs, les porteurs ont retrouvé la plénitude de l’exercice de leurs activités, alors que beaucoup d’entre eux étaient menacés d’enrôlement dans la secte Boko Haram. Ces gens sont devenus des garants de la paix et ils ne cessent de dire Merci au président de la République pour avoir activement œuvré à la retrouver. Le président Paul Biya est un visionnaire sinon le Cameroun serait encore aujourd’hui la cible privilégiée de Boko Haram. Notre pays ne subit que des effets collatéraux grâce aux différentes mesures déployées par le p...