Déroulement du scrutin : engouement aux urnes

Jour de vote à Yaoundé. Une capitale beaucoup plus silencieuse que d’habitude. Le calme qui règne dans la ville est perturbé de temps à autre par le passage de quelques rares véhicules présents sur les routes. Dans les quartiers et les marchés, les boutiques sont fermées, les commerces à l’arrêt. Ici, comme dans le reste du pays, l’effervescence se vit ailleurs. On la retrouve dans les bureaux de vote, investis par les électeurs dès leur ouverture à 8 h. Plus de 8 millions étaient attendus aux urnes hier 12 octobre pour élire le nouveau président de la République. L’un des postes d’observation appropriés aura été le Lycée général Leclerc, où ont été aménagés pas moins de 32 bureaux de vote. On a ainsi vu défiler plusieurs citoyens pressés d’exercer leur droit. Aux côtés des civils venus par centaines se trouvaient aussi des militaires et des gendarmes en double file, enthousiastes à leur arrivée et encore plus au sortir des bureaux de vote. 
Toutefois, voter n’a pas été une simple affaire, surtout les non-habitués. Pour beaucoup en effet, retrouver son nom sur les listes affichées est une épreuve qui prend du temps. Plus de 45 minutes pour M. Kamwa. « J’ai déjà fait le tour à deux reprises. Je monte, je descends », se plaint-il. Son salut vient finalement de quelques membres des commissions locales de vote qui orientent les électeurs. M. Kamwa apprend qu’avec sa carte d’électeur, il lui suffisait de chercher la lettre correspondante au nom de son bureau de vote. Son problème est finalement réglé une minute plus tard, après application de ces consignes. D’autres personnes avec une difficulté similaire béné...