Lutte contre la corruption :comment la CONAC s’est imposée
- Par Alexandra TCHUILEU N.
- 13 juin 2018 10:19
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La création de la Commission nationale anti-corruption par le président de la République traduit sa ferme volonté de débarrasser le Cameroun d’un fléau qui plombe ses efforts de développement.
2006 peut être considéré comme le second âge de la lutte contre la corruption sous l’ère Biya. Le 06 novembre1982 lorsqu’il accède à la magistrature suprême, le président de la République place son mandat sous le signe de « la Rigueur et la Moralisation ».
Paul Biya a privilégié l’approche pédagogique en invitant ses compatriotes à un changement de comportement à l’égard de « la chose publique ». Mais face à la persistance des pratiques déviantes vis-à-vis de la fortune publique, le chef de l’Etat monte en puissance dans la croisade contre ce fléau.
La création de la Commission nationale Anti-Corruption (Conac) par décret du 11 mars 2006 traduit sa ferme volonté de débarrasser le Cameroun d’un fléau qui plombe ses efforts de développement. Cet organisme public indépendant qui vient renforcer le cadre institutionnel de la lutte contre la corruption au Cameroun se place au cœur de la croisade.
La Conac est placée sous l’autorité directe du président de la République. Dotée ainsi des pleins pouvoirs pour tordre le cou à cette vermine qu’est la corruption, l’institution est chargée de contribuer à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes.
Ses missions sont axées sur trois piliers fondamentaux. A savoir, la prévention et la communication à travers l’information et la sensibilisation, les études et la coopération avec d’autres structures et personnes œuvrant dans la lutte contre la corruption et la répression par le biais des enquêtes, des investigations et des propositions de sanctions.
Ces trois dorsales représentant également les trois divisions opérationnelles de la Conac et qui sont sous la coordination du secrétariat permanent. Le Comité de coordination constitué de neuf personnalités à l’intégrité morale digne de confiance et à l’expérience professionnelle avérée dans les domaines relevant du mandat de la commission est chapeauté par un président assisté d’un vice-président.
Douze ans après son avènement et dix ans après le démarrage effectif de ses activités, la Conac présente un bilan satisfaisant. Il y a lieu de signaler, comme le précise Irene Tche Morikang, chef de la Division de la prévention et de la communication, que la Conac n’est pas une structure de recouvrement des fonds.
« Elle agit pour que l’Etat rentre dans ses droits et empêche les détournements des deniers publics ». Depuis sa création, l’institution a ainsi fait gagner à l’Etat du Cameroun des centaines de millions à travers ses investigations et audits.
A titre d’illustration, le gouvernement a pu recouvrer plus de 15 milliards de F suite aux investigations menées auprès d’un opérateur de téléphonie mobile, auprès des banque...
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