Libre circulation : doit faire mieux
- Par Gregoire DJARMAILA
- 17 mars 2020 11:08
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Décidée depuis 2013 et entérinée en octobre 2017 par l’ensemble des Etats membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac), la libre circulation des personnes dans la sous-région, peine à être une réalité palpable pour les populations de cet espace communautaire. Que de sommets de chefs d’Etat consacrés à cette épineuse question, condition sine qua non pour la construction d’un espace communautaire et pour l’émergence de l’économie de la sous-région. L’Union douanière et économique de l'Afrique centrale, (Udeac), ancêtre de la Cemac, avait déjà amorcé ce projet depuis 1972 mais elle s’était toujours buttée sur les égoïsmes nationaux. Aujourd’hui, si l’on peut se réjouir de la ratification par tous les Etats membres de l’accord de libre circulation dans cette zone, dans les faits, certains pays tiennent encore fermement à leurs frontières de peur « d’être massivement envahis » par les ressortissants des autres pays voisins. Même le projet « Passeport Cemac » n’arrive pas à vaincre la résistance de certains Etats.
Si le président de la République du Cameroun, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac remet la question sur la table, c’est pour inviter ses pairs à faire preuve d’audace afin de briser « ces peurs bleues ». Pour Paul Biya, la libre circulation des personnes et des biens est l’un « des défis majeurs auxquels doit faire face la sous-région Afrique centrale ». Il est en réalité temps de déconstruire cette entrave bloquante afin d’attaquer d’autres challenges plus pressants. Les défis aujourd’hui sont plus portés vers la construction d’une véritable citoyenneté Cemac et la rationalisation (fusion) des deux Communautés économiques régionales (Cer) de l’Afrique centrale, la Cemac et la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac) pour mieux saisir les opportunités de la Zone de Libre-échange continentale africaine (Zleca) forte de 1,2 milliard de consommateurs. Il faut pour cela sortir des discours et du volontarisme politique pour rendre effective la libre circulation des biens (e...
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