Livre : Major Asse, ce poète

A travers son recueil : « La métaphore du vestige collectif », l’humoriste camerounais lève le voile sur une autre casquette pas toujours connue du grand public.

Quand il ne se penche pas sur une feuille pour la noircir de ses sketchs, la « copine nationale, » Major Asse, se vautre dans son péché mignon. La poésie. Cette fois, l’humoriste choisit un autre terrain pour faire le spectacle. Et même qu’il publie cette année, aux Editions de Midi, son deuxième ouvrage. Après le théâtre avec « Mon Blanc à moi », Major Asse tient à s’affirmer en tant que pourvoyeur de mots et manipulateur du verbe, dans son recueil de poèmes intitulé : « La métaphore du vestige collectif ». Voilà un thème, ou plutôt un bouquet de thèmes, préoccupant. En surfant entre les 62 pages, on se fond dans la peau poétique de Major Asse. Difficile de faire marche-arrière, quand dès le premier jet, l’auteur se déclare « Poète jusqu’au bout de l’écrasement ». Une déclaration solennelle de sa cause artistique, perceptible de ligne en ligne. 
Si le lecteur est un abonné des one man shows de l’artiste, il se reconnaît tout de suite dans cet habitacle qu’il s’est construit, avec des sujets comme l’immigration clandestine, les mariages mixtes, bref, les relations souvent jugées complexes entre l’Afrique et l’Occident. Il faut se frayer un chemin jusqu’à la page numéro 40 pour retrouver le poème éponyme de l’ouvrage, et toucher le cœur du propos. « Tandis qu’au nord, Les citadelles bisent le ciel, Au sud, Les taudis crèvent la vue. […] Au sud, L’Afrique sombre, sombre, sombre. » L’auteur pleure sur sa terre mère, mais ne baisse pas les bras. Ses espoirs et sa fougue rassemblés, il relève la tête et dit : « L’Afrique survivra ». &...

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