Routes Babadjou-Bamenda et Mora-Dabanga-Kousseri : vivement la reprise !

Ils sont stratégiques. C’est sans doute pourquoi ils suscitent tant d’intérêt. L’axe Babadjou-Bamenda inscrit dans le projet de développement du secteur des transports pour commencer. Quand en 2017, les travaux de cette voie du corridor reliant Yaoundé au Cameroun et Enugu au Nigeria ont été lancés, les populations des régions de l’Ouest et du Nord-Ouest ont poussé un ouf de soulagement. La route allait enfin passer et naturellement entraîner le développement. L’obstacle de la libération des emprises qui se pose généralement sur les chantiers avait été levé, car avant même le démarrage des travaux, les indemnisations avaient été totalement payées. Mais c’était sans compter sur la situation sécuritaire dans la région du Nord-Ouest. Une attaque, puis deux ont suffi à démobiliser l’entreprise Sogea-Satom, adjudicataire du marché. 
Depuis lors, des réunions se suivent. On sensibilise par ci, on essaie de trouver un consensus par-là, on rassure le partenaire financier plus loin. Mais sur le terrain, les populations ne voient pas la route. Rallier le chef-lieu de la région du Nord-Ouest est une véritable épreuve. En saison des pluies, encore plus. Dans la nuit du 24 au 25 mars dernier, après une pluie d’une rare intensité, un ouvrage hydraulique de 3 m en cours de remplacement par un dalot a cédé. Ce qui a fortement perturbé la circulation. Cette route au-delà de l’aspect économique pourrait aussi contribuer à la normalisation de la situation sociopolitique dans la région du Nord-Ouest. A ce jour, le taux d’exécution global des travaux est de 38% et la production de granulats par un fournisseur installé dans une carrière à Santa se poursuit.  
Autre chantier, réalités similaires. Le projet Mora-Dabanga-Kousseri avec contournement à Kousseri, exécuté dans le cadre du projet de facilitation du transport...