Des secteurs vitaux
- Par Rousseau-Joel
- 29 juin 2021 11:43
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Le lien entre la croissance économique d’un pays et son niveau de consommation de l’énergie électrique n’est plus à démontrer. Plus le Produit intérieur brut d’un pays est élevé, plus sa consommation d’énergie par personne l’est. Si la pauvreté sévit le plus en Afrique, c’est aussi parce que ce continent est celui qui est le moins électrifié. Toute transformation de matière première, tout travail et tout mouvement requièrent de l’énergie. Les productions industrielles, les transports modernes, l’utilisation d’appareils électriques divers sont consommateurs d’énergie. Celle-ci revêt une importance si décisive pour le développement qu’il est impossible d’imaginer un processus de croissance vigoureux et soutenu sans un apport suffisant en énergie électrique, facteur de production fondamental. Dans les ménages, l’énergie joue également un rôle essentiel en assurant la cuisson et en offrant un éventail de services (électroménager) qui facilitent la vie et libèrent de certaines tâches pénibles.
On le voit, le Cameroun ne deviendra un pays émergent que s’il trouve des solutions durables pour résorber son important déficit énergétique. Car en dépit des efforts des pouvoirs publics, les besoins restent grands. Le taux de couverture de la région de l’Est en énergie électrique est faible. La partie septentrionale vit une crise énergétique aiguë. Dans les six autres régions du pays, les délestages rythment également la vie, avec des équipements de transport et de distribution surchargés. Le déficit énergétique fait ainsi perdre au Cameroun chaque année au moins un demi-point de croissance.
Dans ces conditions, trouver 6 000 milliards de F afin de mettre en œuvre les stratégies visant l’accès de tous les Camerounais à l’électricité à l’horizon 2035 est un impératif catégorique. Tout comme la mobilisation de 874 milliards de F pour électrifier les 9 000 localités rurales du Cameroun qui ne le sont pas encore. Le chef de l’Etat, Paul Biya, est bien conscient des enjeux. En prêtant serment pour son nouveau septennat le 6 novembre 2018, il déclarait que « l’industrie, comme l’agriculture, exigent un apport d’énergie stable et suffisant. Nous avons entrepris des efforts importants dans ce secteur depuis un certain temps déjà. Les barrages et les centrales hydroélectriques que nous avons construits devraient nous permettre, à plus ou moins brève échéance, de répondre pleinement aux exigences de notre économie et aux préoccupations de nos populations en la matière ». &...
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