Manoka, Cap Cameroun: La pêche en eaux troubles
- Par Georges Emmanuel TSAYID
- 13 déc. 2021 13:58
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Le secrétaire exécutif de la CDPM s’y est rendu ces 7 et 8 décembre derniers pour collecter les informations sur leurs activités de capture, de transformation et de commercialisation.
Rareté de la ressource halieutique
C’est la première difficulté évoquée par les pêcheurs de Cap Cameroun et Manoka lors de leurs échanges avec le secrétaire exécutif de la Caisse de développement de la pêche maritime (CDPM), Dr Salvador Ngoande. Un doigt accusateur est pointé sur les acteurs de la pêche industrielle, fait d’opérateurs asiatiques notamment, avec des intrusions fréquentes de leurs navires dans la zone réservée à la pêche artisanale.
A en croire les pêcheurs, outre l’usage d’engins de pêche illicites, les bateaux emportent systématiquement les filets des artisans pêcheurs. Ce qui cause une perte inestimable. Les échanges ont cependant permis de constater que les pêcheurs artisanaux ont eux aussi leur part de responsabilité dans la rareté de la ressource halieutique. Ils font usage de filets prohibés et surtout empoisonnement les poissons au Thiodan 35, communément appelé Gamaline, produit toxique qui étourdit les poissons.
A ce propos, le délégué d’arrondissement du Minepia de Manoka a saisi du poisson pêché avec ce produit ce 11 décembre. Le mis en cause a été placé sous la responsabilité des FMO. Certains évoquent aussi la forte pression humaine sur la ressource d’une part, et la destruction de la mangrove, habitat et lieu de reproduction des poissons, d’autre part. Relevons que l’île de Cap Cameroun, qui abrite plus de 5000 âmes, est la principale pourvoyeuse d’écrevisses pour les villes de Douala et Yaoundé…
Conservation et transformation des produits de pêche
En termes de conservation de leurs produits, les acteurs font face aux difficultés d’accès à la glace. Notamment les coûts élevés et les délais de livraison relativement longs. Pour ce qui est de la transformation, deux problématiques ont émergé. Au niveau de Cap Cameroun, où la principale activité est la capture des écrevisses (communément appelées « mandjanga »), les acteurs font face aux problèmes environnementaux. Les fortes montées des marées les obligent à construire des fumoirs non durables. Ils sont contraints de déplacer les fumoirs en fonction des marées.
Le bois étant posé à...
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