Consommation des produits brassicoles : la CAN n’a pas bien « moussé »

23 février 2022. Un peu plus de deux semaines après la clôture de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football CAN TotalEnergies 2021 le 6 février dernier. Hors des stades, la compétition ne semble pas avoir tenu toutes les promesses, notamment pour les entreprises du secteur brassicole. « Durant le mois de janvier, malgré les efforts que nous avons mis, le chiffre d’affaires, tous secteurs confondus, a à peine atteint celui de janvier 2020. La CAN, malgré l’investissement consenti, n’a pas été à la mesure de nos attentes », explique Jean Pierre Tiemani, directeur général adjoint de l’Union camerounaise des brasseries (UCB), sponsor officiel de l’événement. Il s’exprimait ainsi mercredi dernier à Yaoundé, dans le cadre de la conférence de presse donnée par la Cameroon Alcohol Producers Association (CAPA). 
Si la CAN est désormais derrière, la question des prix, elle, n’a toujours pas été vidée. Hausse en vue ou pas ? A cette question, la CAPA dit être dans l’attente de la réponse du gouvernement. « En tant qu’industries, nous explorons toutes les voies possibles pour ne pas avoir à augmenter les prix. Nous travaillons à cet effet avec toutes les parties prenantes, notamment le gouvernement. Les échanges que nous avons permettent de comprendre les différentes positions et de trouver des solutions communes », a confié Andrew Ross, président de la CAPA, par ailleurs directeur général de Guinness Cameroun. 
En effet, les perturbations causées par la crise sanitaire liée au covid-19 dans les chaînes d’approvisionnement mondiales continuent de renchérir les coûts de production pour ces industriels qui déclarent tourner à perte depuis sept mois déjà. Face à la hausse des prix des matières premières importées (+70 à 100%) et du fioul, ajoutée au coût du fret maritime qui ...