Formation professionnelle : un impératif

En matière de formation professionnelle, beaucoup reste encore à faire dans de nombreux secteurs au Cameroun. En fait, tous les domaines sont concernés. Il s’agit notamment du secteur minier, du génie civil, du numérique, de l’hôtellerie, de la mécatronique, de la chaudronnerie, de la boulangerie et de la mécanique. Dans ce dernier domaine par exemple, difficile de trouver des mécaniciens expérimentés au Cameroun, en dehors de quelques garages automobiles professionnels qui sortent du lot dans les villes de Yaoundé et de Douala. Les responsables parlent d’un manque criard de garagistes professionnels. Très peu savent faire un diagnostic, la programmation et la réparation de l’électronique du véhicule alors que les innovations technologiques sont de mises. « Dans nos garages, le technicien qui a appris sur le tas, embrasse un peu de tout. Il fait dans la mécanique, le diagnostic, la maintenance, la peinture, l’électricité, la carrosserie et autres », affirme un gérant de garage au quartier Elig-Essono. Il en est de même pour ce qui est du génie civil, l’on observe très peu d’entreprises locales sur de grands chantiers. Beaucoup parlent d’une main d’œuvre peu qualifiée dans la construction de routes, autoroutes, ponts et autres infrastructures de grande importance. Le secteur minier n’est pas en reste, le domaine a besoin d’une grande main d’œuvre qualifiée, notamment des ingénieurs pour l’exploration et l’exploitation des richesses naturelles dont le pays regorge. Mais force est de constater que ce sont surtout des compagnies étrangères, avec des spécialités importées, qui signent des contrats avec l’Etat pour l’exploitation de ces richesses. Les Camerounais se contentant des tâches subalternes pour une rémunération dérisoire ou de manière poussée une production artisanale n’ayant pas un grand impact sur l’économie nationale. 
Pour ce qui est du numérique, le secteur est porteur mais nécessite, comme les autres domaines, des personnes qualifié...