Développement local : l’impact des infrastructures

Il y avait comme un air de fête le 23 mai dernier à Tankirou, l’un des villages de l'arrondissement de Bogo, département du Diamaré, région de l’Extrême-Nord. Les bruits des motopompes et des tam-tams venaient en rajouter au caractère festif de l’évènement. C’est que, les 4000 hommes et femmes de ce village recevaient un hôte de marque, l’ambassadeur de France au Cameroun.  Christophe Guilhou visitait cette infrastructure d’une capacité de 10.000m3, aménagée par l’Etat du Cameroun avec l’appui de l’Agence française de développement. 
Il s’agit d'une mare artificielle à usage pastorale, d’une borne fontaine et d'un château d’eau de 20m3, ainsi qu’un forage à énergie solaire destinés au ravitaillement du bétail et des populations. S’agissant de la mare artificielle, elle est dotée d’une zone de captage, d’un canal d’amener, d’un bassin de sédimentation, d’un bassin de rétention et d’une zone d’abreuvage constituée de six abreuvoirs. L’ouvrage constitue ainsi une réponse concrète de l’Etat au problème d’eau que rencontrent les populations de ce village. Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire à travers son bras séculier le Programme national de développement participatif (Pndp), a donc décidé d’y mettre un terme. 
Cette initiative n’a pas seulement vocation à étancher la soif du bétail et des hommes.  Elle a généré, depuis son lancement en février dernier, 250 emplois directs ; donnant ainsi tout son sens à l’approche initiative à haute intensité de main d’œuvre. Une manière pour le gouvernement de contrer les actions des membres de la secte Boko Haram qui, avaient fait de ce village, l’un de ses principaux terrains de recrutement. A ce jour, les tr...