Choléra : les réalités de la prise en charge
- Par Elise ZIEMINE NGOUMOU
- 13 juil. 2022 13:55
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La gravité des cas actuellement pris en charge à l’Hôpital de Djoungolo à Yaoundé invite à renouer avec le respect scrupuleux des règles élémentaires d’hygiène.
La situation d’Ibrahim O. dans l’unité de traitement du choléra de l’Hôpital de Djoungolo à Yaoundé n’est pas enviable. Ce mardi matin, l’homme amaigri et pâle dit ne pas savoir comment il a attrapé cette maladie. Mais il remercie le Seigneur parce qu’il est toujours en vie. Dans cette salle où les visites ont été limitées voire interdites, se trouve un enfant. Il fait partie des cinq occupants des 15 lits. Assis, seau de déchets sous la couchette, Sadam, trois ans, ne semble pas réaliser ce qui se passe. « A cet âge l’enfant ne connaît rien. Il met tout à la bouche. Si son environnement n’est pas propre, il peut également avoir le choléra », explique Elise Ngo Bitolog, major du service d’hospitalisation. Le silence est brusquement rompu lorsqu’au bout de la salle, une patiente se met à vomir avec beaucoup de peine. L’inquiétude gagne encore plus le visteur. « Docteur, donc ma mère qui a déjà une diarrhée continue va encore vomir ? Pardon dites-moi », demande un garde-malade. « Non pas forcément. Celle qui vomit doit avoir une gastroentérite. On vérifie encore », explique le médecin. Eric Gaïmo, 26 ans, lui veut déjà quitter les lieux. « Vendredi entre 15h et 1h du matin, j’ai peut-être fait 20 tours aux toilettes. J’étais déjà fini. J’avais très mal au ventre. Comme je vais bien ce mardi, je ne vais plus jamais négliger l’hygiène, parce que je reviens de loin », lance-t-il, sourire aux lèvres.
Dans les deux salles dédiées à la prise en charge des cas de choléra, 10 personnes sont internées ce mardi. Elles viennent des quartiers Ekounou, Elig-Edzoa, Emana, Eleveur, Ngousso etc. Leur prise en charge a démarré là-bas et elles ont ensuite été envoyées dans cette formation sanitaire, choisie par le ministère de la Santé publique pour cette cause. « L’hospitalisation est requise pour les cas modérés et sévères. Notamment les personnes faisant beaucoup de selles et étant incapables de marcher. Dès que nous les recevons, nous nous organisons pour rapidement lever l’urgence en les hydratant abondamment », explique le Dr Sauvia Noumedem, médecin-chef ...
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