Fan zone : la folle soirée marocaine

Près de deux heures après la qualification du Maroc pour la finale de la CAN féminine 2022, les forces de police marocaines veillent à la fluidité de la circulation. A la deuxième entrée du stade Prince Moulay Abdellah de Rabat, celle dédiée aux VIP, elles veillent au ramassage du public en direction de la ville voisine de Temara. Il est recommandé aux chauffeurs des transports en commun de rouler lentement. Surtout que certains supporters euphoriques, jeunes pour la plupart, prennent plaisir à faire le trajet retour au-dessus du bus. Pour cette demi-finale, le public marocain s’est déplacé en nombre pour soutenir ses Lionnes. Les supporters sont arrivés plusieurs heures avant le coup d’envoi dans des véhicules privés et des transports en commun gratuits assurant un service spécial. A une heure du coup d’envoi, l’enceinte est « rouge » de monde. Une satisfaction dans un pays encore fermé où le football restait jusqu’alors une affaire d’hommes. Les Marocaines sortent pour les échauffements sous les clameurs. Les Nigérianes sous une bronca perceptible même durant l’exécution de l’hymne. 
A travers des chants et le son des tambours, le public marocain pousse son équipe entreprenant en début de partie. Les pics d’applaudissements interviennent à chaque intervention défensive et à chaque contre-attaque. L’enthousiasme va quelque peu se tasser au cours de la seconde moitié de la première période. Les encouragements vont reprendre de plus belle après la pause. Le Maroc accentue la pression et le public exulte sur l’expulsion d’Halimatu Ayinde. Il flaire l’imminence de l’ouverture du score avec le lob de Ghizlane Chebbak sauvé sur la ligne in extremis et le poteau à la rescousse de la gardienne nigériane. Contre le cours du jeu, le Nigeria marque en premier à la 62e minute. La clim est à fond à Moulay Abdellah. Mais juste pour quatre minutes...